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Quitus pour un nouveau mandat ?
L'AG de la FAF adopte à l'unanimité les bilans de Mohamed Raouraoua
Publié dans Liberté le 28 - 02 - 2017

Le président sortant de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, continue à faire perdurer le suspense quant à ses ambitions à briguer ou non un nouveau mandat à la tête de la FAF, réunie hier au CTN de Sidi-Moussa, lors d'une assemblée générale en session ordinaire. Les membres de l'AG n'ont pas cessé de scander son nom tout en l'appelant à briguer un nouveau mandat. Des pancartes ont même été brandies sur lesquelles on pouvait lire : "Tous Raouraoua".
Le patron du football national n'a, à aucun moment, évoqué la question, laissant planer le suspense, se contentant seulement de parler des réalisations de la FAF. "Je connais mes responsabilités et je n'ai besoin des leçons de personne. Personne ne pourra m'empêcher de lever le drapeau algérien aussi haut. Je continuerai à me battre pour l'Algérie", a expliqué Raouraoua qui, du reste, s'est excusé auprès des médias de ne pas répondre aux questions, notamment à la fameuse question de son avenir à la tête de la FAF à moins de deux semaines de la tenue de l'assemblée générale élective. Hier, le Centre technique national de Sidi-Moussa a été le théâtre d'un événement particulier, à savoir la tenue de l'assemblée générale ordinaire de la Fédération algérienne de football, intervenant à quelques semaines de l'assemblée générale élective prévue le 20 mars prochain. Il y avait une foule nombreuse au CTN de Sidi-Moussa où les membres de l'AG sont venus des quatre coins du pays pour assister aux travaux de cette assemblée générale. Une fois le quorum atteint (97 membres présents sur 104, soit plus des deux tiers exigé), le président de la FAF Mohamed Raouraoua a salué les présents et les gens de la presse avant d'entamer son discours quant aux réalisations de sa structure lors du dernier mandat olympique. "Il s'agit d'une assemblée des plus ordinaires. Plusieurs points sont à l'ordre du jour et seront soumis à l'approbation des membres de l'AG. Je peux vous dire que personne ne peut effacer ce que la haute instance a réalisé jusque-là. La FAF a beaucoup fait pour le football, notamment sur le plan financement, structures, administration. Nous avons fait ce qu'on pouvait faire. Vous savez, nous avons réussi à former 10 000 entraîneurs lors de ce mandat. Et ce n'est pas un hasard que des techniciens comme Madoui, Belatoui, Cherif El-Ouazzani ont émergé", a-t-il déclaré. Le boss de la Fédération algérienne de football a invité, par la suite, les membres de l'assemblée générale à suivre une projection de 13 minutes au cours desquelles la FAF revient sur ses réalisations lors des deux derniers mandats. Raouraoua a, par la suite, repris la parole pour "insister sur le rôle de la FAF pour le développement de la balle ronde nationale. Vous savez, nous avons 500 championnats organisés, 60 ligues et des milliers d'arbitres formés", a-t-il souligné et d'ajouter à propos des aides de l'Etat. "Nous n'avons jamais dit que l'Etat n'a jamais été derrière nous. Au contraire, au risque de le répéter, l'Etat a été toujours là pour le football national. La preuve, le président de la République a réalisé un joyau en créant le Centre technique national de Sidi-Moussa. Nous remercions Son Excellence pour son aide. D'ailleurs, nous avons obtenu une concession de quatre ans pour la gestion de Sidi-Moussa. L'Etat est en train aussi de construire des stades à travers le territoire national, à l'instar, de Tizi Ouzou, de Baraki, de Douéra et d'Oran", fait-il savoir avant d'enchaîner : "Nous n'avons jamais dit que l'Etat ne nous aide pas. J'ai dit que les subventions de l'Etat n'ont pas été touchées, une manière de donner l'exemple aux autres en matière de gestion et d'autofinancement." Ensuite le président Raouraoua a invité les membres de l'AG à adopter le bilan moral qui a été, du reste, approuvé à l'unanimité.
"La CAN a été un échec, mais il ne faut pas balayer ce qui a été entrepris jusque-là"
La voiture mise à la disposition du MJS citée dans le rapport financier après l'adoption du bilan moral, Raouraoua a invité le commissaire aux comptes pour la lecture du bilan financier de l'année 2016. Il en ressort un excédent exceptionnel de 1 365 044 152,71 DA alors que plus de 450 milliards de centimes ont été placés en emprunt obligataire. Le commissaire aux comptes a expliqué dans son allocution qu'un montant de 3 275 000 DA a été consacré à l'achat d'un véhicule mis à la disposition du MJS. Le même commissaire aux comptes a même révélé qu'un montant de 70 milliards de centimes représentant deux subventions allouées par l'Etat a été remis au MJS. Le bilan financier a été, par la suite, soumis à l'approbation de l'AG laquelle l'a validé à l'unaminité. Sitôt le rapport financier voté, Djahid Zefzef en sa qualité de membre du bureau fédéral a présenté le budget prévisionnel de l'année 2017 de l'ordre de plus de 457 milliards de centimes dont 90% seront consacrés à la réalisation d'un hôtel 5 étoiles et les 10% restants seront répartis entre le fonctionnement de l'académie de la FAF et la réhabilitation de l'hôtel de 40 places sans oublier la réalisation du centre médical de la haute instance fédérale.
Le président de la Fédération algérienne de football ne s'est pas empêché, après la fin des travaux, de faire une allocution et revenir, pour la première fois, sur le parcours des Verts lors de la CAN-2017. Il a avoué que la participation des Verts à la Coupe d'Afrique a été "un échec. Cela n'a pas été une réussite, mais il ne faut pas balayer ce que nous avons entrepris jusque-là. Même la CAN-2013 a été un échec après l'élimination au premier tour. Tout le monde voulait la tête de Vahid, mais je l'ai maintenu. Cette stabilité nous a permis de briller en Coupe du monde. On dit souvent que nous avons une équipe qui joue mieux en Coupe du monde. Il y a des paramètres qui ne nous permettent pas de briller durant les CAN", a-t-il affirmé et de revenir sur les critiques dont il a fait objet. "Certains m'ont critiqué, mais de manière subjective. Je n'ai rien contre les critiques lorsqu'il s'agit bien de constats sensés, mais je n'aime pas qu'on touche à l'intégrité des personnes comme certains ont voulu le faire à mon égard sur des plateaux de télé. Je leur dis que Dieu vous pardonne", regrette-t-il. Et d'ajouter : "Les binationaux sont des Algériens à part entière. Des joueurs comme Mahrez ou encore Brahimi gagnent des millions d'euros. ils viennent jouer pour l'Algérie parce qu'ils aiment la patrie."

"J'invite Madjer à se présenter aux élections"
Le boss de la FAF a indiqué que "l'Algérie a été éliminée 7 fois du premier tour de la CAN. Madjer n'a récolté qu'un point lors de la CAN du Mali et on n'a pas fait autant de bruit. J'invite tout le monde à venir postuler à la FAF que ce soit Madjer, Kouici ou autres, ils sont les bienvenus", fait-il savoir et de regretter : "Le Gabon a été éliminé au premier tour et il n'y a pas eu autant de critiques. Même la Côte d'Ivoire, championne d'Afrique, a été sortie au premier tour." Raouraoua, faut-il souligner, a obtenu le quitus de la totalité de l'assemblée générale.
Nazim T.
Raouraoua répond à Aïssaoui
Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a tenu à répondre aux accusations que lui a adressées Mouldi Aïssaoui, ancien MJS, à propos du refus de la haute instance fédérale d'inscrire son nom sur la liste de l'assemblée générale. "Aïssaoui n'a pas le droit d'être membre de l'assemblée générale pour la simple raison qu'il n'avait pas poursuivi son mandat lorsqu'il était à la tête de la Fédération", indique Raouraoua qui, du reste, dit "ne pas comprendre la réaction de Aïssaoui qui veut saisir la Fifa."
Baameur à la tête de la commission électorale
Ils seront six membres à être élus au sein de la commission de candidature qui s'occupera de l'organisation des élections de la FAF prévue le 20 mars prochain. Cette commission est présidée par Ali Baameur, premier responsable de la Ligue régionale de football d'Ouargla. Elle comprend également aussi Hamar Zerouati, président de la JS Saoura, El-Moro, président de l'ASM Oran, Khebouz, président de la Ligue de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, Oukali, président de la Ligue de la wilaya d'Alger, et Gherbal, président de la Ligue de la wilaya d'Oran.
N. T.
Hannachi propose d'annuler la rétrogradation !
L'un des faits marquants de l'AGO était sans doute la proposition inattendue de l'actuel président de la JS Kabylie, Moh-Cherif Hannachi. Ce dernier a voulu convaincre le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, de revoir le système de compétition des championnats des Ligues 1 et 2. Le responsable du club kabyle a demandé à ce que le nombre des clubs de la Ligue 1 soit revu à la hausse en annulant la rétrogradation pour les clubs de la L1 et faire accéder les quatre premiers clubs de la D2 pour faire de la Ligue 1 un championnat à 20 clubs. Hannachi a soumis cette idée aux différents présidents des clubs des Ligues 1 et 2 présents lors des l'AGO de la FAF, espérant obtenir le maximum de soutien de ses confrères. La plupart des responsables des clubs ne se sont pas montrés enclins à cette idée si ce n'est les représentants des clubs de la D1 déjà en danger comme la JSK. L'idée de Hannachi a été également présentée au président de la FAF. Ce dernier n'a d'ailleurs pas hésité devant toute l'assistance à rappeler au président Hannachi qu'une telle démarche ne peut être recevable que lorsque les deux tiers de l'AG acceptent la proposition pour ensuite provoquer une AG extraordinaire. À partir de là, le projet ne sera appliqué qu'à partir de la nouvelle saison.
Ahmed Ifticen


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