Après l'adoption par le Sommet d'Alger d'une série de réformes dont notamment celle relative à la mise en place du “mécanisme du suivi des décisions”, le chef de l'Etat aura réussi à réaliser un des objectifs essentiels assignés à la rencontre d'Alger. C'est la troïka que présidera pendant une année Bouteflika qui engagera les pays arabes ayant signé la déclaration d'Alger dans les rendez-vous internationaux. Le chef de l'Etat, en tant que président en exercice de la Ligue arabe, accompagné de ses homologues, le Tunisien Ben Ali et le Soudanais Omar El-Bachir représenteront les pays dans d'importantes rencontres internationales prévues cette année et dont les thèmes essentiels seront le processus de paix au Moyen-Orient, les réformes et la démocratisation du monde arabe, le dialogue nord-sud et la coopération économique avec les ensembles actifs sur la scène internationale. Ainsi le président Bouteflika coprésidera en mai prochain avec son homologue brésilien Lula le sommet prévu entre les pays arabes et ceux de l'Amérique du Sud. Il doit également parler au nom de la Ligue arabe en juillet prochain à Londres au cours du sommet du G8 que présidera la Grande-Bretagne et probablement Tony Blair si son parti arrive à maintenir sa majorité lors du prochain scrutin législatif qui aura lieu avant la fin du 1er semestre. L'Algérie, qui siège en tant que membre non permanent pendant une durée de deux ans au Conseil de sécurité de l'ONU, aura à mener la délégation arabe et défendre ses propositions lors du débat sur la réforme des Nations unies durant la deuxième semaine de septembre prochain à New York. D'autres réunions sont prévues comme celles de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), sans oublier la perspective de la tenue d'un sommet entre l'Union africaine (UA) et la Ligue arabe ainsi que la conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme. La voix de l'Algérie résonnera là aussi pour faire entendre les propositions contenues dans la déclaration d'Alger. Le mécanisme de suivi, dont le principe de mise en place est acquis, est l'équivalent du “Nepad” africain dont l'un des fondateurs est le président algérien. M. A. O.