C'est avec près de quatre longues heures de retard que la délégation rwandaise est arrivée jeudi soir à l'aéroport international d'Es-Sénia. Forte de 28 personnes, dont 20 joueurs, et conduite par M. Celestin, vice-président de la Fédération rwandaise, ladite délégation a passé presque une journée entre les aéroports de Bruxelles, Toulouse, Alger et Oran. Arrivés à Alger à 13h30 avant-hier, en provenance de Bruxelles via Toulouse, les Rwandais ont ainsi dû attendre jusqu'aux environs de 19h30 pour pouvoir embarquer à bord d'un avion de type ATR, qui les a conduits à Oran, où ils sont arrivés à 20h30. Ils ont trouvé à leur réception leur compatriote, M. Janvier, qui n'est autre que le secrétaire général de la fédération de football de son pays, qui est depuis lundi dernier en Algérie pour préparer le séjour de son équipe nationale. Au cours d'une conversation, il nous a, d'ailleurs, affirmé que “les conditions d'hébergement étaient excellentes”, soulignant au passage qu'il a été “impressionné par le stade Zabana”, “l'un des meilleurs d'Afrique”, dit-il. Entraîné par le Suédois Roger Parmangren, qui a déjà travaillé en Italie (Parme), au Congo-Kinsasha et au Sierra-Leone, l'adversaire de l'EN compte en son sein six professionnels qui évoluent dans les championnats turque, belge, sud-africain et suédois, contre 14 locaux. Deux joueurs manquent à l'appel, à savoir Jimmy Gateté et Calissa Claude. Parmangren : “Nous nous sommes bien préparés” Pour bien préparer ce match face à l'Algérie, le Rwanda a effectué un stage de cinq jours en Belgique. Mercredi, les hommes de Parmangren ont battu, en match amical, l'équipe belge de première division, Lokeren, par un but à zéro. Son entraîneur scandinave a prévu deux séances d'entraînement en perspective de la rencontre de demain. La première devait avoir lieu hier à 17 heures au stade Bouakeul et la seconde aujourd'hui à 19 heures sur le gazon de Zabana. À l'image du chef de délégation, M. Celestin, qui ne cessait de nous répéter que “si nous sommes venus ici en Algérie, c'est que nous sommes optimistes et vraiment décidés à gagner cette rencontre pour garder intactes nos chances de qualification à la CAN”, l'entraîneur suédois du Rwanda, M. Roer Parmangren en l'occurrence, nous a lui aussi exprimé son optimisme. Dans un anglais impeccable, celui-ci a souligné, en effet, qu'“il est satisfait du travail accompli pendant les cinq jours passés en terre belge”. Ce qui l'incite bien évidemment à faire preuve d'optimisme. “Déjà dans le cadre de la CAN 1996, lorsque j'étais à la tête du Sierra-Leone, j'avais croisé la route de l'Algérie au premier tour. Nous avions perdu 0-2 (NDLR: doublé de Ali Meçabih). C'était à Blue Fontaine. L'équipe algérienne est très technique et ce, même si physiquement ses joueurs sont de bon gabarit. Pour contrer cette formation, qui jouera sans doute l'offensive, je pourrais très bien opter pour un 4-4-2 avec, pour la ligne avant, mes deux bons attaquants, dont l'un évolue en première division turque et l'autre en première division suédoise. Enfin, vous verrez tout cela dimanche…”, nous dira-t-il en substance. A. K.