Ils entament un second cycle de grève de trois jours ponctué par un rassemblement de 24 heures devant le siège de la wilaya de Béjaïa. Les communaux, affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) sont entrés en grève nationale de trois jours, à compter d'hier. Un mouvement de grève cyclique, décidé par la Fédération nationale, lors de son conseil national, tenu le 28 février dernier. Au premier jour du débrayage, le taux de suivi au niveau national, selon M. Bahatt Kamal, président de la Fédération nationale des communaux dudit syndicat, joint au téléphone, est de l'ordre de 75%. Le mouvement de grève, précisera-t-il, est suivi dans quinze wilayas où le syndicat est structuré. Ce taux de suivi est enregistré, précisera notre interlocuteur, dans les quinze wilayas où le Snapap est présent ; il ne désespère pas de s'implanter dans le reste des wilayas. Et des taux élevés de suivi de la grève ont été enregistrés, signalera M. Bahatt, dans les wilayas de Béjaïa et de Tizi Ouzou (90%) et de 70% dans la wilaya de Bouira ; il est de 40% dans la wilaya de Batna et, respectivement, de 35% et 25% dans les wilayas de Boumerdès, Souk-Ahras et M'sila pour ne citer que ces wilayas, mis en avant par le premier responsable syndical des communaux. "Actuellement, je suis en route vers la wilaya de Blida pour installer la fédération des communaux de notre syndicat", nous signalera-t-il. Au deuxième jour de la grève, les communaux sont appelés à observer, aujourd'hui, un rassemblement national de 24 heures, à partir de 13h, devant le siège de la wilaya de Béjaïa. À rappeler que les communaux en sont à leur deuxième débrayage national de trois jours depuis le début de l'année. Le premier mouvement de grève nationale de trois jours des communaux syndiqués au Snapap a été observé les 13, 14 et 15 de ce mois et appuyé au dernier jour de leur débrayage par une marche nationale des grévistes dans la commune de Tazmalt pour soutenir les travailleurs de ladite commune qui "font face à des sanctions et des pressions de la part du président de l'APC en raison de leur engagement syndical". La Fédération nationale des communaux du Snapap est revenue à la charge par une seconde grève nationale de trois jours pour réitérer ses revendications socioprofessionnelles non satisfaites par les pouvoirs publics. Leur plateforme de revendications porte sur "l'abrogation de l'article 87 bis, le maintien de la retraite proportionnelle et sans conditions d'âge, la révision du code de travail, la révision du statut particulier, la révision du statut général de la Fonction publique, l'intégration des travailleurs contractuels du secteur de l'éducation, la réintégration des syndicalistes arbitrairement licenciés, la révision du régime indemnitaire et des allocations familiales, l'augmentation de l'indemnité de la femme au foyer, l'augmentation des salaires, le retrait du nouveau code du travail, la loi de finances 2017 et la loi sur la retraite et le respect des libertés syndicales". L. OUBIRA