Les communaux reviennent à la charge. Ils ont décidé d'observer trois jours de grève, du 22, au 24 août, apprend-on d'un communiqué de la Fédération des collectivités locales (FCL), affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Réuni le 13 août à la Maison des syndicats, le conseil national du secteur des communes Snapap, affilié à la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA), a brossé un tableau noir de la situation des communaux, ajoute le communiqué signé Kamel Behat, président de la FCL. Le syndicat a dénoncé ainsi les atteintes aux libertés syndicales enregistrées quotidiennement, la dégradation du pouvoir d'achat des communaux, la précarité de l'emploi qui s'installe de plus en plus dans les communes par le recours abusif aux recrutements précaires dans le cadre du pré-emploi, de l'emploi de jeunes, etc. Les syndicalistes ont protesté contre la non-satisfaction de la plateforme de revendication des travailleurs communaux, la fermeture des portes du dialogue et le recours aux intimidations et à la justice pour casser le mouvement de grève, et ce, en violation totale de la Constitution et de toutes les lois de la République et conventions internationales ratifiées par l'Algérie. Après un bilan de la grève lancée en avril dernier, les membres du conseil national, à l'unanimité, ont décidé de poursuivre la contestation par des grèves cycliques et appelé tous les travailleurs à observer trois jours de débrayage à partir de lundi prochain, suivis de rassemblements devant les sièges des wilayas et des daïras, et ce, à compter du 24 août, pour exiger le respect des libertés syndicales et le droit à grève, la réintégration de tous les syndicalistes licenciés et suspendus arbitrairement, l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs communaux, l'ouverture des négociations sur le projet du statut et le régime indemnitaire des travailleurs communaux et pour l'élaboration de toute la réglementation relative au monde du travail, la révision du statut particulier des corps communs, des ouvriers professionnels, des conducteurs et des gardiens, la révision du projet de code du travail selon les amendements apportés par les experts du département code du travail du Bureau international du travail (BIT), l'intégration en priorité de tous les contractuels et vacataires en poste, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11, ainsi que le maintien du régime de la retraite sans condition d'âge.