La grève nationale de trois jours à laquelle a appelé la Fédération nationale des communaux, affiliée au Snapap, a été largement suivie à Béjaïa. Selon le président de la Fédération des communaux de la wilaya de Béjaïa, M. K. Dehat, "38 communes ont été paralysées, hier, par la grève des fonctionnaires, qui ont répondu massivement à notre appel au débrayage de trois jours". Un taux de suivi évalué par ce responsable syndical à 90%. Il y a lieu de signaler qu'au niveau de l'APC de Béjaïa, le mot d'ordre de grève a été totalement ignoré. Ledit syndicat peine à se restructurer dans cette commune du chef-lieu de wilaya après le départ de l'ancien conseil syndical suite à une crise interne. Au troisième jour de la grève, le Snapap appelle ses adhérents à investir la rue à Béjaïa par l'organisation d'un rassemblement devant le siège de la wilaya. C'est la deuxième fois depuis le début de l'année que les communaux, affiliés au Snapap, mènent un mouvement de protestation. Le syndicat énumère dans sa plateforme six revendications : la révision du statut général de la Fonction publique ; la révision de tous les statuts des travailleurs et des employés des communes ; la révision des régimes indemnitaires et la réintégration de tous les travailleurs contractuels et vacataires, particulièrement ceux du pré-emploi et du filet social. Le syndicat a décidé de revenir à la charge car il estime que la tutelle a fait jusqu'à présent "la sourde d'oreille et n'a pas daigné leur répondre". L. OUBIRA