Neuf mois après le vote pour le Brexit, le Royaume-Uni a lancé hier le processus historique de sortie de l'Union européenne et ouvert deux ans de difficiles négociations pour couper les amarres avec un bloc rejoint sans enthousiasme il y a 44 ans. La lettre de divorce, signée mardi soir par la Première ministre conservatrice Théresa May, a été transmise au président du Conseil européen Donald Tusk en main propre par l'ambassadeur britannique à Bruxelles Tim Barrow, déclenchant formellement la procédure de sortie de l'UE. L'annonce du déclenchement de cette rupture inédite dans l'histoire de l'UE, qui vient de fêter son soixantième anniversaire, devait être confirmée peu après par la Première ministre devant les députés du Parlement de Westminster. L'article 50 du Traité de Lisbonne, qui prévoit le départ d'un pays membre, a été effectivement activé dès que Donald Tusk a eu la lettre en main. Son contenu est resté secret, Londres étant soucieux de préserver jusqu'à la dernière minute ses arguments de négociations d'un accord de sortie, qui doivent durer deux ans.