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Déclenchement du Brexit : Le Royaume-Uni ne fait plus partie de l'Union
Publié dans Le Maghreb le 30 - 03 - 2017

La Première ministre britannique Theresa May a appelé mercredi les députés et le peuple britannique à se "rassembler" pour obtenir "le meilleur accord possible" avec l'Union européenne après le déclenchement du Brexit, soulignant qu'il n'y avait "pas de retour en arrière possible".
"C'est maintenant le moment pour nous de nous rassembler et de travailler au meilleur accord possible", a-t-elle dit devant les députés ajoutant que c'était "un moment historique" et qu'il ne pouvait pas y avoir désormais "de retour en arrière". Theresa May a également qualifié le sort des citoyens européens vivant au Royaume-Uni de "priorité". "Nous chercherons à garantir les droits des citoyens européens qui vivent déjà au Royaume-Uni... aussi rapidement que nous le pourrons", a-t-elle dit, alors que cette question a été identifiée comme un des points de blocage avant mmême le lancement des négociations. "Ce sera une priorité immédiate", a-t-elle dit. Mme May a admis qu'il y aura "des conséquences", notamment économiques pour son pays. Mais selon elle, "des jours meilleurs" se profilent. Mme May a appelé le pays à rester uni face aux soubresauts qui l'attendent. "J'ai fait le choix de croire au Royaume-Uni et à l'idée que nos meilleurs jours sont devant nous", a-t-elle dit, insistant sur "l'opportunité unique" que représente pour le pays sa sortie de l'UE. Elle a également promis que le Royaume-Uni comptait reste "le meilleur amie" de l'Union européenne à 27 tout en s'ouvrant "au-delà des frontières de l'Europe de l'Ouest". Rappelons que l'ambassadeur du Royaume-Uni auprès de l'UE Tim Barrow a remis mercredi la lettre de notification du Brexit au président du Conseil européen Donald Tusk, déclenchant formellement la procédure de sortie de l'Union.
M. Barrow a remis à M. Tusk la missive, signée mardi soir par la Première ministre Theresa May, en la lui portant en main propre dans son bureau du Conseil de l'UE à Bruxelles. Cette notification ouvre une période de deux ans de négociations pour fixer les modalités de sortie du pays de l'UE. "Après neuf mois, le Royaume-Uni a tenu son engagement", a réagi sur le réseau social Twitter M. Tusk, publiant même une photographie de la remise de la lettre dans un second message.
Cette notification formelle ouvre une période de deux ans pour négocier un accord les "modalités du retrait" de la Grande-Bretagne de l'UE. L'annonce de cette rupture inédite dans l'histoire du projet européen, rude coup au moment même où il fêtait son 60e anniversaire ce week-end à Rome, été faite par la Première ministre Theresa May devant les députés du parlement de Westminster. "Quand je vais m'asseoir à la table des négociations pendant ces prochains mois, je vais représenter toutes les personnes du Royaume-Uni - les jeunes et les vieux, les riches et les pauvres, (...) et oui les citoyens européens qui ont fait de ce pays leur maison", devait-elle dire devant le parlement alors que le pays reste très divisé entre partenaires et opposants au Brexit, voté par 52% de la population le 23 juin 2016. "Nous voulons tous vivre dans une Grande-Bretagne vraiment mondiale qui sort et construit des relations avec ses vieux amis et ses nouveaux alliés à travers le monde", doit-elle ajouté, toujours selon des extraits rendus publics mardi soir par ses services. Downing Street a rendu public à 21H00 GMT la photo immortalisant le moment où Theresa May a signé la lettre officielle qui va bouleverser le destin du Royaume-Uni. Elle est assise à une table et il y a derrière elle une cheminée au-dessus de laquelle se trouve un tableau représentant Robert Walpole, Premier ministre de 1721 à 1742. De source diplomatique européenne, c'été lorsque M. Tusk à eu physiquement la lettre en main que l'article 50 du Traité de Lisbonne sera considéré comme activé, faisant du Royaume-Uni le premier pays de l'UE à faire usage de cette "clause de retrait". Son contenu est resté secret, Londres se montrant soucieux de préserver jusqu'à la dernière minute ses arguments de négociations alors que les discussions avec l'UE à 27 qui doivent durer deux ans. Un calendrier qui apparaît bien ambitieux aux yeux des analystes pour défaire des liens tissés pendant quatre décennies et au regard de la complexité des dossiers qui seront abordés que ce soit commerciaux, judiciaires ou humains. "La vérité c'est que le chantier est si vaste que deux ans seront bien insuffisants", estime Catherine Barnard, professeur de droit européen à l'université de Cambridge, soulignant "qu'à chaque pierre soulevée, d'autres apparaissent". Camino Mortera-Martinez, chercheuse au centre de réflexion londonien Centre for European Reform, juge également "très improbable" que les discussions soient bouclées en deux ans. D'autant qu'avant même leur démarrage "il y a déjà des blocages", constate Patricia Hogwood, professeur de politique européenne à l'université de Westminster, citant l'addition à payer pour la sortie ou l'accès au marché européen.
Londres ne paierait pas la facture présenté par l'UE
Mme May refuse de garantir les droits des quelques trois millions de citoyens européens qui vivent au Royaume-Uni alors que son principal objectif est de réduire l'immigration en provenance de l'UE. Son ministre du Brexit David Davis a lui laissé entendre que Londres ne paierait pas la facture que lui présentera l'UE, en tout cas pas dans sa totalité, au titre notamment des programmes pour lesquels le pays s'est déjà engagé. Selon un haut responsable européen, la Commission européenne a évalué la note à entre 55 et 60 milliards d'euros. Face à ces différends et à la volonté de Bruxelles de signifier que le Royaume-Uni ne peut pas avoir de meilleur accord "en dehors qu'en dedans" de l'UE, pour éviter de donner des idées de sécession à d'autres pays, la crainte est qu'il n'y ait pas d'accord du tout. Mme May assure ne pas redouter cette éventualité, estimant que "pas d'accord vaut mieux qu'un mauvais accord". Mais pour les milieux économiques, ce serait le scénario du pire alors que le Royaume-Uni réalise la moitié de ses échanges avec l'UE. Pour le moment, l'économie britannique se porte bien: la croissance du produit intérieur brut est restée solide à 1,8% en 2016 et pourrait atteindre 2% en 2017. Mais avec le déclenchement officiel du Brexit, les investissements pourraient se détourner du pays, tandis que l'inflation due à la chute de la livre commence déjà à se faire sentir dans le porte-monnaie des ménages.

Les circonstances ont changé
Les divisions liées au vote sont aussi loin de s'être estompées et mettent en péril jusqu'à l'intégrité du Royaume-Uni. Samedi des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Londres pour réclamer que le gouvernement mette "fin à cette folie" du Brexit. En Ecosse, les députés ont eux donné leur feu vert mardi à un nouveau référendum d'indépendance après celui de septembre 2014. "Les circonstances ont changé avec le Brexit", a déclaré la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, rappelant que les Ecossais ont voté à 62% pour rester dans l'UE. Si Theresa May répète que ce n'est "pas le bon moment", elle pourra difficilement ignorer cette demande, qui menace le Royaume d'éclatement.

Gibraltar tient plus que tout à l'Union Jack
Les habitants de Gibraltar, enclave britannique à l'extrême sud de l'Espagne, ont voté à 96% pour le maintien dans l'UE. Mais à l'approche du Brexit, ils assurent que leur attachement au Royaume-Uni, passera avant tout le reste, contrairement à certains Ecossais. Gibraltar, a fait l'objet depuis de nombreuses tensions. Quand le Royaume-Uni sera sorti de l'Union européenne, ce territoire aux 32.000 habitants sur 7 km2 s'en retrouvera aussi exclu. Cela obligera en principe ses habitants à demander un visa pour quitter l'enclave, du moins par la terre.
En juin 2016, l'annonce du Brexit avait provoqué "un séisme total. Dans la rue, les gens avaient l'air si sombre qu'ils semblaient avoir perdu un être cher", témoigne Damon Bossino, un avocat né à Gibraltar il y a 45 ans. Gibraltar dépend de l'Espagne pour son approvisionnement. Sa florissante économie spécialisée dans les services financiers et les jeux en ligne profite aussi à l'Espagne, en employant quelque 10.000 travailleurs frontaliers. L'Espagne, qui réclame le territoire, estime que le Brexit est une "opportunité", qui permettra d'amorcer un rapprochement. Madrid a donc remis sur la table une proposition de co-souveraineté qui permettrait aux Gibraltariens de devenir espagnols et de garder un passeport de l'UE. Cette offre avait déjà été soumise à référendum en 2002 et rejetée...

Question d'identité
"Gibraltar, c'est un lieu assez unique", renchérit Alfredo Vazquez, comptable de 36 ans. "C'est petit mais bien actif, un lieu magnifique entouré par la mer, la Méditerranée d'un côté, l'Atlantique de l'autre. Je vois l'Afrique depuis mon balcon". Hors de question, dit-il, de renoncer ni même "d'accepter une double souveraineté", même s'il faut pour cela traverser de nouvelles difficultés. "Cela fait des années qu'ils (les Espagnols) essayent mais nous préférerons maintenir notre statut, c'est une question d'identité". "La co-souveraineté n'attire pas du tout le monde", confirme Jose Luis Martinez, un Espagnol de 40 ans passant quotidiennement la frontière pour rejoindre son entreprise, spécialisée dans l'organisation de spectacles à Gibraltar. "Personne ne nous a expliqué quelles seront les conséquences" du Brexit, dit-il. Il craint ainsi pour l'emploi dans cette région au fort taux de chômage ou pour la scolarité de sa fille, qui vit en Espagne mais va à l'école bilingue à Gibraltar. Le Rocher en a cependant vu d'autres.


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