Plus de mille personnes pourraient avoir été tuées dans le violent séisme qui a frappé l'Indonésie, dans la nuit de lundi à mardi, et provoqué la panique parmi les populations de l'océan Indien encore traumatisées par le tsunami de décembre dernier. Trois mois après le raz-de-marée, qui a fait plus de 270 000 morts ou disparus dans la région au lendemain de Noël, une secousse de 8,7 sur l'échelle de Richter a fait trembler la zone qui avait été la plus touchée, au large de la pointe nord-ouest de l'île de Sumatra, vers 23h (16h GMT). La mort d'au moins 340 personnes a été confirmée sur Nias, une île de près de 700 000 habitants, où les dégâts paraissent les plus importants, et celle d'une centaine d'autres sur l'île voisine de Simeulue, selon les secours. Le bilan pourrait s'avérer plus lourd alors que les secours cherchaient des victimes sous les décombres. “Gunung Sitoli, la principale ville de Nias, a subi les destructions les plus importantes. Nous estimons que plus de mille personnes ont trouvé la mort sur l'île”, a indiqué la Croix-Rouge. Le vice-président indonésien, Yusuf Kalla, avait auparavant estimé qu'“il y avait peut-être un ou deux milliers de morts” à Nias. Des centaines de milliers de gens paniqués se sont précipités, dans la nuit, vers des hauteurs mais les alertes ont été levées après quelques heures en Indonésie, en Thaïlande, au Sri Lanka, en Inde, en Australie, sur l'île Maurice et dans d'autres pays. “Des tsunamis ont été enregistrés mais apparemment ils n'ont pas été aussi destructeurs” que ceux de décembre 2004, a dit la directrice du Centre international d'information sur les tsunamis de Hawai, Laura Kong. En Indonésie, le tremblement de terre a provoqué d'importants dégâts à Gunung Sitoli, sur Nias. Un officiel local les a estimés à 80% des bâtiments mais un haut responsable gouvernemental a ramené cette proportion à 25-30% après avoir survolé l'île. R. N.