La production pétrolière mondiale a continué de décroître en mars grâce à la mise en oeuvre de l'accord de limitation de l'offre par l'Opep et de pays non-Opep, mais ces efforts pourraient être mis à mal par les Etats-Unis qui devraient produire en 2017 plus que prévu, a estimé mercredi l'Opep, cité par l'APS. Le mois dernier, la production mondiale a atteint 95,82 millions de barils par jour (mbj), soit une baisse de 230 000 barils par jour (bj) par rapport à février, mais un surplus de 220 000 bj sur un an, détaille l'Organisation des pays exportateurs de pétrole dans son rapport mensuel. À elle seule, l'Opep a vu sa production diminuer de 153 000 bj, à 31,93 mbj, indique-t-elle en citant des sources secondaires, sous le plafond qu'il s'était fixé en s'accordant sur une réduction de son offre afin de permettre le rééquilibrage d'un marché surabondant. Après une contraction de 690 000 bj à 57,32 mbj en 2016, l'offre non-Opep devrait s'établir à 57,89 mbj cette année, soit une croissance de 580 000 bj, une nouvelle fois révisée à la hausse. Celle-ci proviendra essentiellement des Etats-Unis (+540 000 bj, soit 200 000 bj de plus que la précédente estimation), où le nombre de puits de forage en activité se multiplie. Quant à la demande mondiale d'or noir, elle devrait progresser de 1,27 mbj à 96,32 mbj, selon une prévision de l'Opep relevée à la marge. Les prix du pétrole étaient en hausse hier : le baril de baril était coté hier à plus de 55,70 dollars. Les stocks américains de brut, eux, ont baissé de 2,6 millions de barils, une information qui tend à soutenir la hausse des prix du pétrole.