Le Syndicat national des praticiens de la santé publique, en collaboration avec nombre d'établissements de santé de Touggourt, a organisé les 4e journées médicochirurgicales. Cette rencontre a regroupé 25 communicants et plusieurs spécialistes et professeurs venus de différentes régions du pays et même de l'étranger, à l'instar du Pr Costagliola et du Dr Sadoka du CHU de Toulouse. En cette occasion, le comité scientifique a concocté un programme riche en plénières et en ateliers. Parmi ces plénières, figure celle présentée par le Pr et chef de service d'anesthésie réanimation à l'EPH de Bologhine, Rachida Aouamer, sur l'insuffisance respiratoire aiguë et l'embolie pulmonaire. "Nous avons choisi ce thème vu le nombre important de malades souffrant d'insuffisance respiratoire due à plusieurs causes d'origines bronchique, pulmonaire et, parfois, cardiaque. Nous avons, aussi, essayé d'appliquer les nouvelles recommandations internationales au malade pour apporter un plus quant au traitement de ce dernier", a-t-elle expliqué. Et de poursuivre : "Il est vrai que c'est très difficile de suivre ces recommandations parce que, parfois, on n'a pas tout l'examen complémentaire pour pouvoir explorer le malade, mais on essaye avec ce qu'on a." En ce qui concerne le taux d'atteintes des maladies respiratoires, ces dernières années, le professeur a tiré la sonnette d'alarme en disant que le nombre de cas de malades souffrant d'asthme qui se présentent à l'établissement où elle travaille est en augmentation. Elle a souligné que "ce taux est enregistré surtout chez les jeunes adolescents". L'autre volet auquel le comité scientifique a accordé de l'importance est celui de la prise en charge du syndrome coronarien aigu, appelé communément "la crise cardiaque". Le Pr Amine Salmi, chef de service d'anesthésie réanimation au CHU Mustapha-Pacha, a focalisé son intervention sur le rôle du médecin généraliste dans la prise en charge du malade qui se présente aux urgences souffrant de douleurs thoraciques. Selon le professeur, le médecin urgentiste doit tout d'abord diagnostiquer la maladie et ensuite participer sur le plan thérapeutique. "Le médecin généraliste doit diagnostiquer la situation et connaître les moyens thérapeutiques, les doses et les techniques de surveillance. Mon message essentiel est de sensibiliser ce dernier (le médecin généraliste) de façon à lui dire qu'il est aussi important que le médecin réanimateur et le cardiologue", nous dira le Pr Salmi. Et de souligner que "dans le cadre de la formation médicale continue, nous avons initié, lors des ateliers, des médecins généralistes à l'examen de l'ECG car il est le tracé qui permet de poser le diagnostic de cette pathologie". L'orateur, tout comme sa collègue le Pr Aouamer, a tiré la sonnette d'alarme quant à la hausse du nombre de cas atteints de maladies cardiovasculaires, et de dire qu'elle n'est plus la pathologie des sujets âgés, mais actuellement, elle touche également les sujets jeunes. Ammar Dafeur