Le Pr Djellaoudji a tiré la sonnette d'alarme quant à la nécessité de la bonne prise en charge de la HTA qui constitue un véritable problème de santé publique, car il touche un tiers de la population en Algérie. L'école de formation paramédicale de Sétif abrite depuis hier la deuxième session de formation en cardiologie organisée par l'association des cardiologues de Sétif au profit de 66 médecins généralistes des différents établissements de santé publics et privés de la wilaya. Pas moins de 13 professeurs et spécialistes en cardiologie, néphrologie, neurologie et en chirurgie vasculaire ont été conviés par le bureau de l'association pour encadrer leurs collègues généralistes. Les communicants qui ont pris part à la nouvelle version du cours de cardiologie initié par le Pr Djellaoudji ont fait de cette formation un espace d'interaction et d'échange d'informations dans le cadre de la formation continue. Selon le Pr Djellaoudji, président de l'association des cardiologues et chef du service de cardiologie du CHU Saâdna-Abdennour de Sétif, près 35% de la population souffre d'hypertension. "À Sétif, on compte moins de 30 cardiologues, ces derniers ne peuvent pas prendre en charge tous les hypertendus de la wilaya et des wilayas limitrophes. C'est pour cela que nous avons pensé à associer les médecins généralistes exerçant dans le public et le privé pour les former davantage en cardiologie", dira notre interlocuteur. Et d'ajouter: "Nos confrères généralistes qui bénéficieront d'une formation de base pourront ainsi combler le manque en matière de prise en charge des malades souffrant de cette pathologie. Dans les services de cardiologie, on s'occupera beaucoup plus des malades souffrant de maladies dues aux complications de l'hypertension. Cette dynamique entre dans le cadre de la rationalisation des soins". Il est à noter que les interventions des différents communicants ont été basées sur le côté pratique, notamment la régulation de la pression artérielle et la physiopathologie de la HTA, la prise en charge de la HTA en 2015, la mise en place des différents traitements médicamenteux, l'approche non pharmacologique dans la prise en charge de la HTA, la HTA et la grossesse, la HTA et la contraception, la HTA du diabétique, la HTA et les reins, et autres sujets d'actualité. Par ailleurs, le Pr Djellaoudji a tiré la sonnette d'alarme quant à la nécessité de la bonne prise en charge de la HTA qui constitue un véritable problème de santé publique, car il touche un tiers de la population en Algérie. "L'objectif est d'abord de rétablir la relation entre le médecin généraliste et le malade qui doit être basée sur la confiance. Cette dernière n'est possible qu'avec une formation de qualité. Par ailleurs, nous œuvrerons à éviter les complications de cette maladie qui sont souvent la première cause des pathologies cardiaques et la mort", explique-t-il. Et de conclure : "Pour cette session, la deuxième après celle du mois de juin, nous avons enregistré un grand nombre de demandes. Malheureusement, nous n'avons pas pu toutes les satisfaire car la nature de la formation nécessite un nombre limité de participants." F. S.