Pour une prévention accrue contre les maladies contagieuses Les intervenants aux journées médicales et chirurgicales d'Annaba ont appelé à une prévention sanitaire accrue contre les maladies contagieuses qui constituent un sujet d'actualité et une préoccupation majeure du secteur de la santé pour cette wilaya. Au cours de ce séminaire, les spécialistes ont insisté sur le diagnostic précoce, en particulier des maladies chroniques, et mis en exergue la nécessité d'une meilleure prise en charge des patients. Cette rencontre scientifique est caractérisée par la présentation de communications sur la prise en charge des enfants diabétiques et les pathologies digestives liées, notamment, aux intestins. Le Dr. Rachid Touati, spécialiste exerçant dans une polyclinique d'Alger, a saisi cette occasion pour évoquer la grippe A-H1N1, les mécanismes de son diagnostic et le traitement de cette pandémie dont la propagation doit être contrée par un comportement préventif. Les participants à cette rencontre scientifique, initiée dans le cadre du programme de formation continue des médecins, toutes spécialités confondues, ont débattu durant deux journées de plusieurs autres thèmes médicaux. Les personnes atteintes de maladies respiratoires plus exposées à la grippe porcine Les personnes souffrant de maladies respiratoires étaient plus exposées au virus H1N1, ont affirmé les participants aux premières journées d'anesthésie, de réanimation et de médecine d'urgence organisées mardi à l'hôpital central de l'armée (HCA) à Alger. Le Pr. Lyes Chorfi, chef de service d'anesthésie et de réanimation à l'HCA, a indiqué que la forme grave de la grippe H1N1 réside dans la localisation du virus dans les alvéoles, ce qui nécessite une respiration artificielle ou ventilation mécanique. Pour lui, les différents services de réanimation des hôpitaux algériens disposent d'appareils d'assistance respiratoire qui permettent une bonne prise en charge des malades et la réduction du taux de mortalité. Et de noter que les maladies respiratoires, notamment l'asthme et la bronchite pulmonaire chronique obstructive, sont les principales causes de consultation dans les services des urgences médicales, nécessitant le plus souvent la ventilation mécanique. Pour une meilleure prise en charge de ces patients, le professeur a appelé à la formation des médecins spécialistes dans les urgences médicales, notamment ceux du SAMU et de la Protection civile, et plaidé pour l'équipement des ambulances en matériel médical spécial pour les premiers secours et la mise en place d'un protocole d'action sous la supervision d'une commission médicale nationale dans le but de prendre en charge les cas de bronchite pulmonaire chronique obstructive, les crises cardiaques et l'asthme chez l'enfant. Identification de protéines humaines pour bloquer les cellules qui servent le H1N1 Les résultats d'une étude, menée par des chercheurs américains et éditée lundi par la revue Nature, ont montré que l'identification de protéines humaines nécessaires à la multiplication du virus de la grippe H1N1, une fois introduit dans l'organisme, pourrait déboucher sur la mise au point de nouveaux antiviraux. L'équipe a utilisé de petites molécules appelées ARNi (ARN interférent) afin de repérer les protéines, présentes dans les cellules de poumon, dont a besoin le virus pour se reproduire dans l'organisme contaminé. Ces molécules sont capables d'agir sur la machinerie cellulaire et de bloquer spécifiquement la production de telle ou telle protéine. Le parcours du virus consiste, d'abord, à pénétrer dans la cellule, puis à s'y reproduire et, ensuite, en sortir pour se répandre ailleurs. Le matériel génétique du virus grippal est formé d'un simple brin d'ARN pour un nombre limité de protéines. Aussi a-t-il besoin de détourner la machinerie cellulaire de l'hôte infecté, et sa riche palette de protéines, pour assurer son cycle de vie. Les chercheurs sont parvenus à identifier 295 protéines humaines utiles à la multiplication du virus grippal, en éteignant un à un les gènes de cellules de l'appareil respiratoire. Selon les chercheurs, douze de ces facteurs sont nécessaires à la croissance du virus pandémique H1N1 actuel. Par ailleurs, ils espèrent contribuer à l'identification des cibles pour de nouveaux médicaments antiviraux dirigés contre plusieurs souches virales. Cibler des éléments de l'organisme humain contaminé pourrait aider à combattre les problèmes de résistance qui rendent inefficaces les médicaments, comme c'est déjà le cas pour deux vieux antigrippaux, l'Amantadine et la Rimantadine. Mais avant de pouvoir disposer d'un nouveau traitement, des tests devront prouver l'innocuité des petites molécules candidates.