S'ils étaient attendus par les dirigeants de la JS Kabylie, jeudi en cours d'après-midi, les Congolais du Tout-Puissant Mazembé n'ont finalement atterri qu'à 22 h à l'aéroport international Houari-Boumediene et ce en ayant bénéficié, comme d'habitude, des commodités d'un avion privé appartenant à leur richissime président Moïse Katumbi. Du coup, la délégation congolaise n'est finalement arrivée à Tizi Ouzou que vers 1 h du matin pour être confortablement installée à l'hôtel Les deux palmiers de Draâ Ben-Khedda, distant d'une dizaine de kilomètres de la ville des Genêts. Pour ne pas faillir à leurs habitudes, les responsables et les joueurs du TPM n'ont pas hésité à déclencher la "guerre psychologique" d'avant-match en refusant toute déclaration à la presse et surtout en exigeant de s'entraîner le vendredi à 9 h du matin au stade du 1er-Novembre alors qu'il y avait des matchs de championnat de jeunes catégories qui étaient programmés en cours de matinée. Et si les Congolais avaient fait référence à une exigence réglementaire de la CAF qui permet aux clubs visiteurs de s'entraîner à deux reprises sur le terrain principal qui est doté de tartan, les dirigeants de la JSK ont proposé un stade annexe pour la matinée de vendredi puis le stade du 1er-Novembre pour hier samedi tout en répliquant judicieusement que la CAF exige effectivement la programmation de séances d'entraînement sur le terrain principal mais ... à l'heure du match, autrement dit à 18 h. C'est ce qui fait que le TPM s'est donc entraîné vendredi à 16 h au 1er-Novembre puis hier encore à l'heure du match pour se préparer à une chaude empoignade que lui promet, en tout cas, la JSK qui est plus que jamais décidée à jouer son va-tout, ce soir, pour tenter de renverser coûte que coûte la situation dans son arène habituelle que des milliers de supporters kabyles sont véritablement déterminés à envahir pour porter aux nues leur équipe fétiche. Ceci dit, les joueurs et les dirigeants kabyles savent pertinemment que la tâche s'annonce difficile face à cette grosse cylindrée qui possède une machine redoutable et surtout une avance de deux buts mais voilà que les Kabyles estiment qu'ils n'ont plus rien à perdre dans cette affaire et entendent prendre carrément l'adversaire à la gorge et ça passe ou ça casse ! "En 90 mn, tout reste possible et je suis convaincu que tous les joueurs sont prêts à se défoncer sur le terrain pour tenter l'impossible surtout avec le précieux apport de notre merveilleux public" dira l'entraîneur Mourad Rahmouni dont l'équipe sera tout de même handicapée par l'absence de plusieurs joueurs-clés, en l'occurrence Aïboud et Mebarki toujours blessés et surtout les deux défenseurs suspendus pour cumul de cartons, soit Ferhani dans le couloir gauche et Berchiche dans l'axe. "Certes, nous aurions bien voulu aligner notre équipe au complet mais dites-vous bien qu'il y a des jeunes remplaçants qui sont impatients de prouver leur talent et surtout leur rage de vaincre" dira de son côté le co-entraîneur Fawzi Moussouni. Aux dernières nouvelles, l'absence de Ferhani sur le côté gauche sera suppléée par Lamine Medjkane qui brûle d'envie de jouer de nouveau alors que l'éventualité d'un retour de Khelili au sein de la charnière centrale pour remplacer Berchiche aux côtés du capitaine Rial n'est pas à écarter. Toujours est-il que les Canaris comptent énormément sur le soutien de leur fidèle public et espèrent un bon arbitrage de la part du trio mauritanien désigné pour ce match-choc pour tenter de relever un gros défi ce soir et caresser le rêve fou d'arracher le précieux billet qualificatif pour les poules de la Coupe de la CAF, cette compétition continentale qui leur a tant souri par le passé avec, rappelons-le, trois trophées remportés consécutivement en 2000. 2001 et 2002. Souvenirs, souvenirs ! Mohamed HAOUCHINE