La procédure de simplification du visa d'entrée en Russie à partir de Vladivostok (9.000 km de Moscou) vise à booster l'économie et le tourisme dans la région de l'Extrême-Orient, indique le gouvernement russe, sans préciser si le visiteur pourra se déplacer ensuite dans d'autres villes du pays. Cette mesure approuvée par le Premier ministre Dmitry Medvedev stipule que les citoyens de 18 pays dont l'Algérie "bénéficieront de procédures simplifiées lors de l'obtention de visas (ndlr, visa électronique) jusqu'à 30 jours avec une période de séjour en Fédération de Russie n'excédant pas huit jours". Le document publié sur le site du gouvernement russe ne précise pas si le détenteur du visa électronique, pourra visiter, durant son séjour, d'autres villes russes. Contacté par l'APS, mardi 18 avril, pour avoir plus de précisions, les services du gouvernement russe et du ministère des Affaires étrangères n'ont pas, jusque là, répondu aux sollicitations. Cependant, l'agence de presse Sputnik indique que les étrangers ne pourront se déplacer que dans la région de leur arrivée en Extrême-Orient russe, à savoir "les territoires du Primorié et de Khabarovsk, dans la région de Sakhaline, dans le district de Tchoukotka et au Kamtchatka". "Le visa sera valide pendant un délai de 30 jours à partir du moment où il sera délivré avec une durée maximale de séjour de huit jours. Le visa humanitaire, touristique ou d'affaires sera délivré pour une seule entrée et les étrangers pourront se déplacer uniquement dans la région de leur arrivée", écrit Sputnik. En vertu de ce document, ajoute le média russe, il suffira à un touriste de remplir un formulaire sur un site spécial mis en place par le ministère des Affaires étrangères. En cas de réponse positive, il pourra obtenir son visa directement à la frontière sans frais de dossier. Les 17 autres pays concernés par cette mesure outre l'Algérie sont : le Bahreïn, Brunei, Inde, Iran, Qatar, Chine, Corée du Nord, Koweït, Maroc, Mexique, Emirats arabes, Oman, Arabie Saoudite, Singapore, Tunisie, Turquie et Japon. Selon le ministre du Développement de l'Extrême-Orient, Alexandre Galouchka, cette mesure devra aider à attirer plus d'investisseurs et de touristes dans l'Extrême-Orient russe. Elle permettra aussi de proposer des avantages fiscaux aux entreprises souhaitant s'installer dans cette région. Au cours de ces dernières années, les autorités russes ont multiplié les efforts pour développer l'Extrême-Orient russe. A titre d'exemple, en mai 2016, le président Vladimir Poutine avait signé une loi en vertu de laquelle chaque citoyen russe pourra se voir attribuer gratuitement en Extrême-Orient un terrain d'une superficie allant jusqu'à un hectare. L'exploitation du terrain pendant cinq ans permettra d'obtenir un droit de propriété ou de bail gratuit à long terme. La ville de Vladivostok, qui joue le rôle de leader de la région Extrême-Orient, a bénéficié du statut de port franc pour les 70 années à venir, selon une loi adoptée par la Douma d'Etat en juillet 2015. Les investisseurs qui y travaillent bénéficient d'importants avantages fiscaux. Vladivostok, qui recense près d'un million d'habitants, est la capitale administrative du kraï de Primorié, à l'extrême est de la Russie. La ville est la dernière escale russe du Transsibérien. Une distance de 9.000 km environ, neuf heures d'avion et sept fuseaux horaires séparent Vladivostok de la capitale Moscou. APS