Le déficit de la balance commerciale a été réduit de moitié : 2,74 milliards de dollars les trois premiers mois de l'année en cours contre 5,54 milliards de dollars durant la même période de l'exercice précédent. Le déficit commercial de l'Algérie a atteint 2,74 milliards de dollars au premier trimestre de 2017 contre un déficit de 5,54 milliards de dollars sur la même période de 2016, en baisse de 2,8 milliards de dollars correspondant à un recul de plus de 50% du déficit entre les deux périodes de comparaison, selon les données des douanes, reprises par l'APS. L'amélioration de la balance tient à la fois à une hausse des exportations et à un léger recul des importations. Sur la même période, les exportations sont passées de 6,32 milliards de dollars à 8,944 milliards de dollars, soit une hausse de 41,52%, précise le Centre national de l`informatique et des statistiques des douanes (Cnis). Les importations ont diminué de 1,5%, en enregistrant un montant de 11,68 milliards de dollars en janvier-mars 2017, contre 11,86 milliards de dollars à la même période de l`année écoulée. Les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 77% contre 53%. Grâce au redressement des cours pétroliers qui ont oscillé entre 50 et 57 dollars en janvier-mars, les exportations des hydrocarbures ayant représenté 94,73% du total des exportations ont atteint 8,47 milliards de dollars contre 5,91 milliards de dollars à la même période de 2016, en hausse de 43,42%. Quant aux exportations hors hydrocarbures (5,3% du montant global des exportations), pour les mêmes périodes, leur montant est de 471 millions de dollars contre 412 millions de dollars (+14,32%). Ces exportations étant composées de demi-produits avec 349 millions dollars, de biens alimentaires avec 87 millions dollars, de produits bruts avec 19 millions de dollars, ainsi que des biens d'équipements industriels et des biens de consommation non alimentaires. Pour ce qui est des importations, sur les quatre groupes des produits importés, deux ont enregistré une baisse. Il s'agit des biens destinés à l'outil de production et des biens de consommation non alimentaires. Par contre, les importations des produits alimentaires sont passés à 2,26 milliards de dollars contre 1,98 milliard de dollars, soit une hausse de 14,2%, alors que les importations de biens d'équipement ont augmenté de 7,23%, soit 4,44 contre 4,14 milliards de dollars. Par contre, les importations ont chuté dans les groupes des biens destinés à l'outil de production à 3,33 milliards de dollars contre 3,71 milliards de dollars (-10,32%), et les biens de consommation non alimentaires à 1,64 milliard de dollars contre 2,02 milliards de dollars (-18,6%). Sur les 11,68 milliards de dollars d`importation enregistrés, 7,14 milliards de dollars ont été payés cash (61,13% des importations), soit une hausse de 4,3% des règlements cash par rapport à la même période de 2016. Les lignes de crédit ont financé les importations à hauteur de 35,7% pour un montant de 4,17 milliards de dollars, en baisse de 6,7%, tandis que les comptes en devises propres n'ont financé aucune importation. Le reste des importations a été financé par le recours à d'autres moyens de paiements à hauteur de 372 millions dollars (en baisse de 31,4%). Les cinq premiers clients de l'Algérie, au cours de janvier-mars 2017, sont l'Italie avec 1,74 milliard de dollars (19,45% des exportations globales), l'Espagne avec 913 millions de dollars (10,21%), les Etats-Unis avec 903 millions de dollars (10,1%), la France avec 897 millions de dollars (10,03%) et les Pays-Bas avec 495 millions de dollars (5,53%). Alors que les principaux fournisseurs de l`Algérie sont la Chine, toujours en tête, avec 2,47 milliards de dollars (21,2% des importations globales), la France avec 971 millions de dollars (8,3%), l'Italie avec 796 millions de dollars (6,8%), l'Allemagne avec 781 millions de dollars (6,7%) et l'Espagne avec 709 millions de dollars (6,1%). R. E.