Le wali de Bouira, Mouloud Chérifi, s'est rendu, dans la matinée d'hier, à la zone industrielle de Sidi Khaled, relevant de la commune d'Oued El-Berdi (sud-ouest de Bouira), dans le but de s'enquérir des travaux de sa réhabilitation et s'informer de la situation des investissements projetés. Lors d'une réunion avec les investisseurs, organisée sur le même site, le premier magistrat de la wilaya s'est dit "satisfait" de la cadence des travaux au niveau de cette zone. "Je constate avec une certaine satisfaction que les projets au niveau de cette zone avancent à un taux appréciable", a-t-il indiqué. Dans le même sillage, le responsable estimera, qu'à terme, le complexe industriel de Sidi Khaled générera "pas moins de 4 000 postes de travail qui vont être créés grâce à cette zone", dira-t-il, avant de préciser que la majorité des postes iront aux jeunes de la wilaya. Enfin, le wali de Bouira appellera, encore une fois, l'ensemble des investisseurs à "s'organiser autour d'un projet commun, celui de la création d'emplois et de richesses pour la wilaya et le pays". De leur côté, les investisseurs présents ont exposé leurs problèmes, notamment ceux liés à l'aménagement et à la viabilisation de ladite zone. "Comment peut-on bâtir une zone industrielle digne de ce nom et ayant pour objectif de devenir un poumon économique pour la wilaya et même pour la région, sans même penser à effectuer des travaux d'aménagement ?", s'est interrogé un investisseur las d'attendre qu'on alimente son usine en eau. "On est livré à nous-mêmes ! Ni raccordement au réseau AEP, ni viabilisation, ni éclairage public ! Comment voulez-vous qu'on soit productifs et concurrentiels dans de pareilles conditions ?" a lancé un autre. Ces difficultés, le wali Chérifi s'est engagé à y remédier dans les plus brefs délais. À titre de rappel, la zone industrielle de Sidi Khaled, qui connaît, depuis 2004, une vaste opération de réhabilitation pour une enveloppe de 240 millions de dinars, enregistre (sur le papier) bon nombre de projets d'investissement. Parmi eux, on citera une laiterie, une unité de production d'adducteurs en ciment, un port sec pour véhicules, une unité de production d'éponge industrielle, une unité de menuiserie en bois et en aluminium et un complexe agroalimentaire. Néanmoins, la majeure partie de ces projets sont en latence. Ainsi, sur 82 investissements, 23 seulement sont en activité, 33 projets sont en cours de réalisation, 6 sont à l'arrêt, 15 ne sont pas lancés et 7 autres sont en cours d'annulation. RAMDANE B.