Les délégués de la Coordination des archs, daïras et communes (CADC) de Tizi Ouzou se sont réunis hier au centre de formation professionnelle d'Azazga à l'effet d'arrêter le programme des commémorations du double anniversaire du Printemps berbère et du Printemps noir, et de tracer la démarche à suivre pour assurer l'application sur le terrain du plan d'urgence socio-économique arraché au profit des régions touchées par les évènements de Kabylie. Au sujet du premier point débattu, à savoir celui des commémorations, le consensus n'a pas été facile à dégager. Si pour certains délégués la date du 20 avril devra être célébrée en organisant une marche populaire comme cela se faisait les années précédentes, pour d'autres, il n'y a plus de raison pour appeler à une marche. Pour ces derniers, les revendications exprimées les années précédentes en cette même date sont aujourd'hui prises en charge par l'Etat à travers l'accord sur la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur. Pour Bélaïd Abrika, défenseur de cette option, “le 20 avril sera célébré cette année par devoir de mémoire et non pas pour protester”. “Une marche n'a aucun objectif dans le contexte actuel”, dira-t-il. Ainsi, il proposera l'organisation d'un meeting et d'un gala au chef-lieu le 20 avril, et de baptiser l'un des carrefours du centre-ville “place du Printemps noir”.Une proposition à laquelle la plupart des délégués finiront par se rallier. Quelques-uns continuaient toutefois à défendre le principe de la marche, car pour eux, “il ne faut pas se leurrer, tamazight n'est pas encore officiel”. S'agissant des actions relatives à la commémoration du Printemps noir, les délégués ne trouvent aucune difficulté pour dégager un consensus. Ainsi, ils se mettront d'accord pour se recueillir sur la tombe de Hakim Allouche, le 7 avril prochain et sur celle de Guermah Massinissa le 18 de ce même mois. Quant à la démarche relative au suivi de la concrétisation du plan d'urgence socioéconomique, elle n'a été abordée que tardivement dans la soirée. S. L.