L'affaire de l'exploitation agricole Douzi, dans la commune de Mohammadia, n'a pas fini de dévoiler tous ses secrets. Dans notre précédent article, un tas d'interrogations ont été posées consistant à savoir de quel droit ce foncier a été transféré à des indus occupants après l'expulsion des familles qui s'y trouvaient depuis plusieurs années ? Sur quelle base juridique ont été établies la réquisition ainsi que l'instruction de démolition et de recasement des familles ? Dans cette affaire, ce sont l'Opgi de Hussein Dey et l'APC de Mohammadia qui sont mis à l'index. Le premier pour avoir prévu un projet de construction de 700 logements au profit des sinistrés du séisme de 2003, lequel projet a été, selon nos sources, détourné de sa vocation pour servir d'assiette à la construction de 60 logements dont bénéficieraient des cadres de l'Etat. Pour le second, il s'agit de la municipalité qui a cautionné ce projet entaché de mystères. Les dernières informations concernant ce conflit disent que l'inspection des domaines de Dar El-Beïda a mis, en date du 29 mars, en demeure, et ce, pour la deuxième fois, l'Opgi de Hussein Dey d'arrêter les travaux liés au projet sur ledit site, à défaut de quoi des poursuites pénales seraient entamées dans les plus brefs délais. L'administration de l'office avait été intimée de présenter le permis de construire. Mais le plus aberrant dans cette affaire est la contradiction flagrante qui existe entre deux décisions émanant de l'APC, à savoir l'arrêté n°14/05 du 20 février et la réquisition n°15/2005, signées par le P/APC ordonnant la démolition des constructions de l'entreprise engagée par le maître de l'ouvrage et l'autorisation donnée parallèlement à cette même entreprise par le même élu. Les familles qui ont été déménagées dans les chalets s'interrogent sur cette pratique d'autant que l'affaire, objet d'un litige, est devant la justice et dont la prochaine audience est prévue le 6 juin 2005. A. F.