La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a mobilisé 44 500 policiers pour sécuriser les centres et les bureaux de vote lors des élections législatives du 4 mai prochain. Selon le directeur-adjoint de la sécurité publique (DSP), le commissaire-divisionnaire Madjid Saadi, 4 904 centres et 29 931 bureaux de vote feront l'objet, dès ce matin, de plusieurs opérations d'inspection afin d'installer le dispositif déployé par la DGSN à travers les 48 wilayas. "Une note opérationnelle a été envoyée par le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, aux 48 chefs de sûreté de wilaya pour s'organiser à l'échelle locale afin de réussir ce rendez-vous électoral. Nous avons installé une grande cellule de coordination au niveau de la DGSN pour conjuguer nos efforts avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et le ministère des Affaires étrangères. Au niveau local, la DGSN a également préconisé ces cellules, car chaque wilaya a ses propres spécificités et ses lieux névralgiques à surveiller", a indiqué M. Saadi. Celui-ci a révélé qu'en plus de ces 44 500 policiers, tous les autres effectifs sont mobilisés, notamment pour contrôler les voies de communications, les marchés, les institutions, les centres où devront activer les observateurs et les journalistes étrangers, les membres de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), mais surtout assurer une escorte rigoureuse des urnes le jour du scrutin, que ce soit lors de l'ouverture des centres de vote ou après l'opération de dépouillement. Ces missions classiques pour lesquelles les unités de la DGSN sont aguerries seront assurées jusqu'au lendemain de l'élection. Les menaces qui pèsent sur ce scrutin ont été également prises en considération. C'est ainsi que la DGSN a déployé des unités spécialisées pour fouiller les lieux publics et les alentours des bureaux de vote, de fluidifier la circulation routière le jour du scrutin, et ce, en envoyant des images et des vidéos au centre opérationnel depuis les hélicoptères qui sillonneront Alger, Oran et Constantine. Aussi, révèle M. Saadi, ce dispositif exceptionnel "prendra en charge les édifices sensibles, comme les ambassades, les ministères ainsi que les points névralgiques, en renforçant les effectifs de jour comme de nuit. Toute activité suspecte sera systématiquement transmise au centre opérationnel. Et c'est au chef de la sûreté de la wilaya de prendre les mesures adéquates pour intervenir. Quant aux dépassements qui pourraient, le cas échéant, survenir à l'intérieur d'un bureau, seul le chef du centre est habilité à gérer la situation. Cela dit, il pourrait réquisitionner la force publique qui prendra les dispositions nécessaires pour rétablir l'ordre". De son côté, le commissaire-divisionnaire, Rachid Ghezli, a appelé les citoyens "à contribuer au succès de ce dispositif en évitant, notamment, les stationnements anarchiques et à observer la plus grande vigilance le jour du vote. Dans notre plan, il est prévu le renforcement des unités avec un niveau de présence élevé. Celles-ci opéreront toutes les 15 minutes devant les centres de vote, pendant que d'autres unités veilleront au respect de la fluidité de la circulation avec un déploiement judicieux. Cela étant dit, la DGSN a prévu d'autres moyens plus modernes, comme la gestion aérienne des événements et la vidéosurveillance. Au plan des déplacements des citoyens, on a renforcé les effectifs dans le métro et le tramway qui, eux aussi, seront fouillés et surveillés". À la question de savoir si la DGSN interdira les chaînes de télévision non accréditées aux bureaux de vote, M Saadi a affirmé que "cette question ne relève pas de la Sûreté nationale, mais des autorités compétentes". FARID BELGACEM