Comme de tradition, les journalistes exerçant dans la wilaya de Tizi Ouzou ont célébré, hier, la Journée internationale de la liberté de la presse. Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse et à l'initiative de l'association de wilaya des journalistes et correspondants (AJCTO), une manifestation à laquelle ont pris part les autorités locales, notamment le wali de Tizi Ouzou, Mohamed Bouderbali, et le P/APC, Ouahab Aït Menguellet, une cérémonie de recueillement a été organisée, hier matin, à la place de la Liberté de la presse sise au centre-ville de Tizi Ouzou, et ce, en présence de nombreux journalistes dont d'anciens confrères à la retraite à l'image du doyen de la presse locale Youcef Bournine qui soulignera, lors de son intervention, certaines entraves à la liberté de la presse et à l'exercice du métier de journaliste en affirmant que "c'est la première fois depuis l'indépendance de l'Algérie qu'un journaliste, en l'occurrence Mohamed Talmat, meurt en détention". De son côté, le président de l'association des journalistes de ma wilaya de Tizi Ouzou, notre confrère Samir Leslous, indiquera que "ce recueillement est avant tout un devoir de mémoire et une démarche contre l'oubli. Nous n'avons pas le droit d'oublier les martyrs de la presse car ils ont été lâchement assassinés tués par les terroristes pour leur idéal démocratique dont la liberté de la presse constitue un des principaux fondements. Notre devoir est aussi celui de lutter pour ce même idéal qui n'est toujours pas acquis contrairement à ce que les responsables algériens prétendent actuellement". La cérémonie de dépôts de gerbes de fleurs au mémorial de "La liberté de la presse" a été suivie par un match de foot, dans un climat de convivialité, entre confrères journalistes qui s'en sont donné à cœur joie. Par ailleurs, il est à souligner que la corporation locale de la presse à Tizi Ouzou attend toujours l'ouverture de la Maison de la presse, un joyau architectural inauguré par le ministre de la Communication en personne et qui se dégrade chaque jour davantage vu qu'il n'a pas été ouvert depuis son inauguration opérée sur fond de contestation, il y a deux ans. Le wali de Tizi Ouzou a, toutefois, tenté, lors de son intervention, de rassurer quant à la prise en charge de cette doléance déjà formulée à plusieurs reprises tout en rappelant, de son côté, que "la liberté de la presse existe en Algérie". K. Tighilt