Comme veut la tradition, une cérémonie de recueillement a été organisée hier au niveau du mémorial des journalistes assassinés de la wilaya de Tizi Ouzou, où trois gerbes de fleurs ont été déposées à la mémoire des martyrs de la démocratie et de la liberté de la presse. Cette cérémonie a eu lieu en présence de nombreux journalistes exerçant dans la région et aussi des autorités locales, à leur tête le wali, Brahim Merad, le président de l'APW, Mohamed Klalèche et le président de l'APC de Tizi Ouzou, Ouahab Aït Menguellet. Lors de son allocution, le wali a fait savoir que la maison de la presse de Tizi Ouzou, baptisée au nom de Malik Aoudia, sera ouverte prochainement au grand bonheur de la corporation. Cette infrastructure inaugurée au mois d'octobre 2015 par le ministre de la Communication, Hamid Grine, n'a pas vu encore le jour d'une manière effective. A ce sujet, le wali a rassuré qu'une délégation du ministère de la Communication se déplacera dimanche au niveau de la wilaya pour formaliser les procédures de la gestion de cette institution. Tout en précisant que cette structure sera une annexe de la maison de la presse Tahar-Djaout. S'agissant des conditions de travail mises en place au profit des journalistes locaux, le wali a qualifié qu'elles sont meilleures que celles des autres wilayas du pays. Ainsi, il a invité les journalistes à être des membres actifs au niveau de la cellule de communication créée au sein de son administration. De son côté, le président de l'Association des journalistes et correspondants de Tizi Ouzou (Ajecto), Samir Leslous, a affirmé que cette date symbolique constitue un repère contre l'oubli des martyrs de la presse qui ont payé un lourd tribut pour la démocratie, menacée par les intégristes islamistes durant les années 1990. Lors de son intervention, le P/APC a salué le rôle des journalistes dans l'information et dans la sensibilisation de l'opinion publique. «Les journalistes étaient toujours à l'avant-garde. C'est grâce à leur sacrifice que nous sommes actuellement en toute liberté d'expression. Ces valeureux journalistes nous ont laissé un espoir et c'est à nous de le sauvegarder et d'être à l'avant-garde de la République». A préciser qu'un hommage a été rendu à deux de nos confrères, à savoir Mohamed Ameziane Tadjer et Krimo Madi, par la maison de la culture Mouloud-Mammeri. Ainsi, une conférence-débat a été organisée sous le thème : «Le rôle des médias dans la promotion de la diversité culturelle», et ce, en présence des professionnels de la radio, tels le directeur de la Chaîne III de la Radio algérienne, Chadli Boufaroua, et le directeur de la radio locale Djurdjura, Hamdi Larfi. Un débat au cours duquel le directeur de la Chaîne III a appelé les professionnels des médias à s'inscrire dans les nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC) et dans le numérique pour mettre à la disposition des auditeurs des programmes diversifiés d'une manière simultanée. Mais aussi de faire participer le citoyen via tweeter pour qu'il puisse intervenir en temps réel sur la programmation radiophonique.