L'ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh, allié aux rebelles Houthis, a réaffirmé être prêt à négocier directement avec l'Arabie saoudite, parrain du gouvernement reconnu internationalement, en vue d'un règlement dans son pays ravagé par la guerre depuis plus de deux ans. "Nous sommes disposés à aller à Ryad, à Khamis Mushit (sud du royaume saoudien), à Mascate (Oman) ou ailleurs pour un dialogue et une entente", a déclaré M. Saleh lors d'un meeting mardi soir de son parti, le Congrès populaire général (CPG), dans la capitale yéménite Sanaa contrôlée par les Houthis. En réitérant son offre de dialogue, proposée à plusieurs reprises depuis le début de l'agression militaire de l'Arabie Saoudite en mars 2015 au Yémen, à la tête d'une coalition dite arabe, M. Saleh a souligné qu'un tel dialogue se ferait exclusivement et directement avec les Saoudiens. Il a exclu toute médiation de l'émissaire de l'ONU pour le Yémen Ismaïl Ould cheikh Ahmed qui espère reprendre fin mai les négociations de paix inter-yéménites, au point mort depuis leur suspension en août 2016. "Nous n'avons d'autre choix que de dialoguer", a-t-il insisté, récusant toute légitimité au président Abd Rabbo Mansour Hadi, dont l'autorité est reconnue par la communauté internationale. "Hadi et son gouvernement sont inacceptables", a-t-il dit, proposant aux Saoudiens "la mise en place d'une nouvelle direction pour diriger le Yémen". R. I./Agences