"Actuellement, les pertes d'énergie causées par les branchements illicites de l'électricité sont estimées à 20%, dont 5% sont d'ordre technique et 14% dus à la gestion du réseau. À travers ce problème, on a relevé que sur 100 abonnés, 15 ne payent pas l'électricité et le gaz. À cela s'ajoute également le tarif du kWh qui nous revient à 11 DA, alors que le citoyen ne paye que 4 DA. Quant à l'exportation de l'énergie électrique à travers le monde, tous les pays voisins s'échangent l'énergie électrique et il y a aussi des réseaux interconnectés pour préserver la stabilité du réseau et aussi pour s'entraider mutuellement", a déclaré, en substance, Mustapha Guitouni, le P-DG de Sonelgaz, jeudi dernier, à Sidi Bel-Abbès. En réponse à une question de Liberté, il a précisé que "les factures d'électricité et du gaz du premier trimestre 2017 sont celles de la période hivernale où on utilise beaucoup les chaudières et les chauffages impactant la partie gaz. Donc, il n'y a pas eu d'augmentation des tarifs, et il est temps d'apprendre à gérer sa facture en évitant au maximum le gaspillage". Et d'ajouter : "Il est temps que les Algériens adoptent un mode économique de consommation, car ils consomment deux fois plus d'électricité et de gaz que les Européens durant la plage horaire dite de grand tirage allant entre 18 et 22h." Lors de cette visite, le P-DG de Sonelgaz a procédé au raccordement au gaz de ville de 2660 foyers à Sidi Dahou des Zairs et Hassi Zahana, inscrits dans le cadre du programme quinquennal 2010/2014, ainsi que l'inauguration de la nouvelle agence de Ben-Badis. Il a déclaré que "vu les efforts consentis par l'Etat, l'énergie électrique a de l'avenir à Sidi Bel-Abbès, notamment avec la diversification des ressources de production de l'électricité et le développement des moyens de production à partir des ressources renouvelables". À ce titre, Mustapha Guitouni, qui a visité la nouvelle centrale photovoltaïque de 12 MWC de Dhaya, relevant de la daïra de Telagh et inscrite dans le cadre du programme national des énergies renouvelables et d'efficacité énergétique, a rappelé que l'expérience de l'Algérie dans ce domaine a été entamée durant les années 1980, à travers 14 villages relevant des wilayas d'Adrar et Béchar. "Cette première expérience menée par des techniciens et ingénieurs algériens nous a permis d'atteindre actuellement 343 mégawatts. Pour ce qui est des 4 200 autres mégawatts qui seront prochainement exploités, le cahier des charges a été déjà établi par le ministère de tutelle, puis il va faire l'objet d'un appel d'offres", a-t-il souligné. S'agissant des pannes et des coupures d'électricité, il a signalé que "c'est uniquement durant la période estivale que les citoyens se plaignent des pannes et des coupures d'électricité qui sont la plupart du temps causées par une surconsommation de l'énergie électrique. On est le seul pays au monde à avoir une courbe qui atteint le maximum de consommation électrique, et ce, contrairement à d'autres pays où la courbe est plate. Pour y faire face, on investit chaque année 1,5 milliard de dollars". A. BOUSMAHA