Le but recherché à travers cette activité, souligne le SG de la Fnia, est de poursuivre la campagne de sensibilisation "consommons algérien", à laquelle adhère la Centrale syndicale. L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) ouvrira, en collaboration avec le ministère du Commerce, quelque 147 "marchés de solidarité" dans 45 wilayas à l'occasion du mois de Ramadhan. Les deux partenaires se sont réunis hier afin d'apporter les dernières retouches pour la mise en place du dispositif du lancement de l'opération, prévu à partir du 28 mai en cours. De nombreuses entreprises publiques et privées, ainsi que celles relevant de l'Ansej spécialisées dans l'agroalimentaire prendront part à cette action d'envergure au profit notamment des couches les plus défavorisées. Compte tenu de l'érosion inexorable du pouvoir d'achat, engendrée par la crise, ces espaces commerciaux "ramadanesques" sont mis en place dans le but de permettre aux familles nécessiteuses de pouvoir se procurer des denrées alimentaires à des prix abordables. En effet, l'objectif primordial assigné à cette activité est, selon Salim Labatcha, secrétaire général de la Fédération nationale des industries agroalimentaires (Fnia) de l'UGTA, de mettre en relation directe le producteur et le consommateur. Ce qui éliminera de fait les intermédiaires qui entretiennent la spéculation à l'origine de la flambée des prix durant le mois sacré. "Grâce à ces marchés, nous renverserons la vapeur en stabilisant davantage les prix au profit exclusif des citoyens aux bourses moyennes", explique M. Labatcha. Le but recherché à travers cette activité, souligne aussi le SG de la Fnia, est de poursuivre la campagne de sensibilisation "consommons algérien", à laquelle adhère pleinement la Centrale syndicale. Cette initiative sera ainsi bénéfique à la fois pour les entreprises exposantes et les consommateurs, mais contribuera également de manière efficace à la réduction des importations à laquelle aspire le gouvernement. Tout ce dont aura besoin le citoyen pour sa consommation habituelle pendant le mois de jeûne sera, de ce fait, disponible et en quantités suffisantes dans ces surfaces commerciales. Toutes sortes de laits, les viandes blanches et rouges, les légumes frais et secs, les pâtes, la semoule... y seront proposés à la clientèle à des tarifs accessibles, note M. Labatcha. En dehors des deux traditionnels endroits où cette initiative a vu le jour pour la première fois, à savoir l'enceinte de l'UGTA et la Safex, les walis ont été sollicités pour dégager des espaces qui abriteront ces marchés avec toutes les commodités nécessaires et les règles de sécurité requises. Chaque wilaya sera dotée en moyenne de 3 à 8 marchés de solidarité de ce genre auxquels participeront des offices publics à l'image de l'Onab qui proposera sa marchandise composée de poulet frais et d'œufs aux clients. Le groupe Giplait y commercialisera son lait et ses dérivés tandis que l'Onilev y présentera ses viandes et ses légumes. Rien que pour la wilaya d'Alger, 5 marchés similaires seront implantés au Palais des expositions des Pins Maritimes, à l'esplanade du siège de l'UGTA, à Bab El-Oued, à Rouiba et à Chéraga. Cinq marchés à Alger À Guelma, pour ne citer que cet exemple, un même marché spécifique sera ouvert dans la commune Boumahra-Ahmed avant le mois sacré. Cette initiative, première du genre à l'échelle locale, sera organisée sur l'espace de l'ex-Souk El-Fellah avec 49 stands équipés. Les opérateurs économiques, dont des propriétaires d'unités de production de semoule, de tomate, des agriculteurs, des grossistes et des importateurs ont été invités à prendre part à cette manifestation. Par ailleurs, les Directions du commerce au niveau des wilayas seront chargées du contrôle dans ces espaces. Leurs éléments veilleront au respect des conditions d'hygiène et des règles de transparence dans les diverses transactions commerciales tout en se fixant comme objectif la stabilité des prix. Après des expériences semblables menées en 2015 et en 2016, il a été constaté que ce type de marchés suscite un engouement des ménages et draine un grand nombre de citoyens et contribue à un équilibre des prix durant le Ramadhan. D'où la décision de reconduire et même d'élargir cette initiative à travers plusieurs régions du pays. B. K.