Le m�morandum sign� conjointement entre l�UGTA et le CNES et adress� il y a pr�s d�un mois au premier magistrat du pays a �t� mis en pratique � travers une exp�rience lanc�e le mois de Ramadan dernier. Il s�agit d�une minifoire organis�e au si�ge de la Centrale syndicale, � l�initiative de la F�d�ration agroalimentaire UGTA et le soutien du CNES. Abder Bettache (Alger � Le Soir) - En effet, un tableau comparatif des prix des produits de consommation du mois de Ramadan a fait ressortir un �cart important entre les prix des produits vendus au niveau du si�ge de l�UGTA et ceux pratiqu�s au niveau des march�s. Le document en notre possession fait ressortir des �carts variant entre 100 DA � 200 DA, notamment pour les produits de large consommation comme les viandes rouges et viandes blanches. Les �carts des produits laitiers ou encore les p�tes alimentaires et autres semoules font ressortir pour leur part des diff�rences tarifaires allant jusqu�� 150 DA, particuli�rement pour les sacs de semoule de 10kg et 25 kg. Ce dernier est vendu � 1 180 DA dans les diff�rents march�s, alors qu�au niveau de la mini-foire, les prix �taient affich�s � 975 DA, soit une diff�rence de plus de 200 DA. La m�me approche est faite concernant les huiles et les l�gumes secs (pois chiches secs, haricots secs, riz, lentilles). Pour rappel, l�UGTA avait �labor� une s�rie de propositions visant � �consolider et am�liorer� le pouvoir d�achat des citoyens alg�riens �. Cela dit, il est important de noter que la centrale syndicale avait formul� une s�rie de propositions de �prise en charge durable et rapide� de la probl�matique du pouvoir d�achat et son influence sur le bien�tre individuel et collectif, � m�me de �permettre une offre stable et accessible pour les m�nages � revenu modeste�. �La ma�trise des prix des produits alimentaires de large consommation est loin d��tre un acquis, ce qui induit la caducit� de certains efforts de l�Etat tendant � l�am�lioration des conditions sociales�, a estim� l�UGTA. Ainsi, sept propositions ont �t� �labor�es � cet effet, portant en premier lieu sur �l�ouverture et l�organisation des march�s de gros des fruits et l�gumes�. Cette premi�re proposition vise � �densifier� le r�seau de distribution en multipliant, notamment, les march�s de gros en vue d��atomiser les march�s, �vitant ainsi de cr�er un d�s�quilibre et l�existence de goulots d��tranglement�. Pour arriver � une meilleure organisation du march� des fruits et l�gumes, la �r�activation de l�Ofla�, � titre d�exemple, est jug�e comme un dispositif susceptible de �permettre de juguler les prix autour d�un niveau socialement acceptable et �conomiquement viable�, a ajout� l�UGTA. La seconde proposition concerne la �r�activation de l�Office national d�importation et d�exportation� des produits d�alimentation. Cet office, initialement appel� Onaco, distributeur public de ces produits, est destin� � r�guler les prix et les marges de b�n�fices des produits d�importation tels que les l�gumes secs, le caf�, le th� ou le sucre. Parmi les propositions faites par l�UGTA figure aussi l��ouverture et l�organisation de la fili�re viandes�, car celle-ci est actuellement �d�sorganis�e, ce qui engendre une forte sp�culation sur les prix�, souligne-t-elle. D�ailleurs, lors de la mini-foire du mois de Ramadan dernier, les prix pratiqu�s dans la fili�re viandes ont illustr� parfaitement cet �tat de fait. Ainsi, la cr�ation d�un office de r�gulation et de commercialisation de viandes �aurait un impact direct sur les prix � la consommation d�un c�t�, et d�un autre c�t�, elle encouragerait la production nationale qui trouverait une r�gularit� des d�bouch�s des produits d��levage et d�riv�s pour permettre �galement d�alimenter la fili�re production lait et d�riv�s�. Dans le m�me objectif, l�UGTA propose �galement la �r�ouverture et la r�habilitation des grandes surfaces en partenariat avec le secteur priv� national�. La �relance des coop�ratives de consommation et le r�examen du cr�dit � la consommation� sont �galement propos�s. La relance de ce dispositif faisant partie de l��conomie sociale, et dont l�exp�rience a fait ses preuves par le pass�, aurait un effet b�n�fique sur la stabilisation des prix des produits de large consommation et la production nationale, selon l�UGTA. Pour cette derni�re, les pouvoirs publics sont toujours confront�s � la r�alit� �conomique qui fait que �l�inflation et la sp�culation guettent et amoindrissent l�effet des salaires sur le pouvoir d�achat, rendant presque caduques les diff�rentes augmentations sur le bien-�tre des populations�.