Une récente offensive perpétrée contre des Casques bleus en Centrafrique a été menée par un groupe qui a utilisé des armes lourdes, artillerie inhabituelle dans les combats qui ravagent ce pays d'Afrique centrale, a indiqué une responsable onusienne. Des combats entre anti-Balaka et factions ex-Séléka secouent Bangassou, ville du sud-est de la République centrafricaine, frontalière de la République démocratique du Congo. Diane Corner, une envoyée spéciale des Nations unies en Centrafrique, faisait référence à une attaque survenue le 13 mai dans le quartier musulman de Bangassou, sur la rive nord du Mbomou, affluent de l'Oubangui servant de frontière naturelle entre la Centrafrique et la RDC. L'affrontement a provoqué la mort d'au moins 26 civils en plus d'un Casque bleu marocain. Selon elle, les assaillants se sont servis de mortiers et de lance-grenades lors de cette attaque. Cinq Casques bleus avaient déjà péri près de cette ville lors d'affrontements durant la même semaine. L'attaque de samedi, a-t-elle précisé lors d'une vidéoconférence, visait "délibérément une base de la Minusca", avec l'usage "d'armes assez sérieuses". R. I./Agences