La librairie Cheikh-Omar de Tizi Ouzou a accueilli, hier, l'ex-président de l'Assemblée nationale devenu écrivain, Karim Younès, qui a dédicacé son dernier ouvrage Les éperons de la conquête... l'impossible oubli. Au fil des 134 pages de cet ouvrage paru aux éditions Médias Index, Karim Younès lève le voile, explique-t-il dans l'avant-propos du livre, sur une période de l'histoire politique et militaire de la conquête française de l'Algérie qui s'achève avec le déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er Novembre 1954. Tout au long des cinq chapitres de son livre, l'auteur nous invite ainsi à "reprendre avec lui le chemin de nos gloires passées, nos souffrances communes, nos espérances enfin couronnées". Pour ce faire, l'auteur invite à remonter jusqu'au 5 juillet 1830 pour revisiter les contours de la naissance d'un empire sur les ruines des colonies de l'ancien régime avant de se mettre à décortiquer les visages de la conquête et les différents épisodes de la résistance, notamment avec l'entrée en jeu des confréries religieuses, les zaouïas, et leur rôle. L'auteur de Aux portes de l'avenir aborde ensuite plus profondément la politique menée par Napoléon III, son rêve civilisationnel et surtout son jeu trouble que l'auteur n'explique pas, bien sûr, sans citer les fameux "bureaux arabes", "le sénatus-consulte", "le projet du royaume arabe", "le décret Crémieux" et "le code de l'indigénat". Dans son livre d'histoire, Karim Younès consacre son dernier chapitre, intitulé "L'heure du combat décisif a sonné", à la lutte politique qui a succédé à la résistance armée et qui a conduit au grand rendez-vous avec l'histoire le 1er Novembre 1954. Un rendez-vous qui a définitivement dissous, a conclu l'auteur, le rêve impérial de Napoléon III d'"un royaume arabe" incluant l'Algérie dans un vaste espace du Maghreb à Bagdad.