Sans prise en charge et sans gardien, l'infrastructure est livrée à elle-même : herbes sauvages, détérioration du gazon et ses arbres fruitiers qui se meurent. Avec la crise qui secoue le pays suite à la baisse des prix du baril de pétrole, toutes les communes tentent de s'adapter aux mesures d'austérité qui limitent d'abord le gaspillage des deniers publics, puis la consommation abusive de certains produits qui ne sont pas de première nécessité. Mais certaines collectivités locales semblent insouciantes des conséquences des biens communaux laissés à l'abandon. Le jardin public de la commune d'Oued Tlélat, d'un coût de 14 milliards de centimes (avec un avenant de 3 milliards) est à l'abandon depuis le début de l'année. Sans prise en charge et sans gardien, l'infrastructure est livrée à elle-même : herbes sauvages, détérioration du gazon et ses arbres fruitiers qui se meurent à cause du manque d'arrosage... Plus grave encore, des intrus ont pris la place sans aucune autorisation. De son côté, une entreprise privée approvisionne en eau son unité de production du puits du jardin, réalisé à coups de millions et y pompe, gratuitement, en moyenne une dizaine de citernes d'eau quotidiennement, confie amèrement un élu. Pourtant, la solution existe : "Je suis prêt à prendre en charge le jardin si l'APC m'accorde une convention d'entretien annuelle pour couvrir les charges", déclare le directeur de l'Epic communal. Mais ce que l'APC a accordé à un privé, durant plus d'une année, elle le refuse à l'Epîc. Même constat pour le premier jardin situé à la sortie de la localité vers l'est où plus de 6 milliards de centimes ont été injectés. Le stade communal de football, les stades matéco, le marché couvert en dur (8 milliards de centimes)... tous réalisés durant les dernières années de l'embellie financière, connaissent le même sort. La fin du mandat électoral communal approche et les contribuables assistent impuissants à la détérioration de leur cadre de vie. Les élus contactés n'ont aucune réponse aux doléances de leurs concitoyens. Noureddine Benabbou