L'élection de Mustapha Berraf à la tête du Comité olympique a été suivie par la démission de six membres du bureau exécutif du Comité olympique et sportif algérien (COA), ayant été élu samedi. Cette démission fait suite aux "conditions dans lesquelles s'est déroulée l'assemblée générale élective". Dans un communiqué adressé à la presse et envoyé au COA, les six présidents démissionnaires disent "ne pas se reconnaître ni dans la démarche ni dans la composante de ce bureau que nous considérerons non représentatif du mouvement olympique algérien. Par conséquent, nous vous prions de bien vouloir enregistrer notre désapprobation ainsi que notre démission", ont-ils écrit dans une lettre adressée au président de la commission de recours, en l'occurrence Mustapha Larfaoui. Ouvrons une parenthèse pour dire que ces présidents démissionnaires sont Larbi Abdellaoui (haltérophilie), Mohamed-Hakim Boughadou (natation), Chérif Derkaoui (tennis de table), Mabrouk Kerboua (cyclisme), Ali Slimani (basket-ball), Messaoud Zoubiri (badminton). Comment expliquer cette réaction de la part de ces présidents "mauvais perdants", sachant que le scrutin s'est déroulé dans de bonnes conditions en présence de tous les acteurs et de la presse. D'ailleurs, le président du COA, Mustapha Berraf, a tenu à clarifier la situation. Pour lui, "ces présidents qui ont démissionné sont libres de faire ce que bon leur semble. Toutefois, ils ont le temps de bien réfléchir pour revenir sur leur décision", et d'ajouter : "Conformément aux statuts du COA, nous serons dans l'obligation d'organiser une assemblée générale extraordinaire afin de remplacer les membres partants." Par ailleurs, les relations entre le comité et les pouvoirs publics sont régies par des textes de lois. Plusieurs dispositions régissant le comité national olympique le prévoient. Le chapitre IV de la loi 13-05 du 23 juillet 2013 relative à l'organisation et au développement des activités physiques et sportives est d'autant plus clair dans son article 96 : "Les relations entre le ministère chargé des sports et la fédération sportive nationale obéissent aux lois et règlements en vigueur et s'inscrivent dans un cadre définissant les responsabilités mutuelles et garantissant le respect des lois et règlements en vigueur et des règlements sportifs internationaux notamment la Charte olympique et les principes de bonne gouvernance." Même les dispositions de la Charte olympique concernant les comités nationaux olympiques (CNO) (chapitre IV) appelle les CNO "à préserver leur autonomie et résister à toutes les pressions, y compris, mais sans s'y restreindre, les pressions politiques, juridiques, religieuses ou économiques qui pourraient les empêcher de se conformer à la Charte olympique". Le CIO ne badine pas en cas de transgression de la Charte olympique. "La commission exécutive du CIO peut prendre toutes décisions appropriées pour la protection du mouvement olympique dans le pays d'un CNO, notamment la suspension ou le retrait de la reconnaissance d'un tel CNO, si la Constitution, la législation ou d'autres réglementations en vigueur dans ce pays, ou tout acte d'un organisme gouvernemental ou de toute autre entité, ont pour effet d'entraver l'activité du CNO ou la formation ou l'expression de sa volonté. Avant de prendre une telle décision, la commission exécutive du CIO offrira au CNO concerné la possibilité d'être entendu." N. T.