Mardi dernier, une notaire a comparu devant le tribunal correctionnel de la cité Djamel pour répondre des chefs d'inculpation d'escroquerie et d'abus de fonction dans le cadre de la vente d'un lot de terrain pour la coquette somme de 20 milliards de centimes. La victime présumée, propriétaire du terrain, qui affirme ne pas avoir perçu son argent plusieurs mois après la conclusion de la transaction, a porté plainte pour escroquerie contre la notaire et l'acheteur, les accusant d'avoir comploté pour le déposséder de son bien. Accusation qu'il a réitérée devant le tribunal correctionnel, assurant ne pas avoir reçu le montant de la transaction alors que le lot de terrain avait déjà été cédé à un courtier. Il réclame des dommages et intérêts pour le préjudice subi. Le courtier, qui soupçonnait une malversation, avait également décidé de porter plainte contre la notaire et l'acheteur, revendique, lui, l'acompte de 300 millions de centimes versés pour l'achat du terrain. De leur côté, les deux accusés ont clamé leur innocence, rejetant les accusations portées contre eux, la notaire assurant avoir établi l'acte de vente selon la volonté et le consentement mutuel des deux parties. Dans son réquisitoire, le procureur de la République a requis cinq ans de prison contre les deux inculpés alors que les avocats de la défense ont défendu l'intégrité de la transaction et plaidé la relaxe. Le verdict a été mis en délibérations. S. Ould Ali