Distante d'une cinquantaine de kilomètres de Guelma, rattachée à la commune rurale de Dahouara, mechta Zouiba, qui abrite des dizaines de familles de fellahs qui s'adonnent aux travaux agricoles et à l'élevage, est confrontée, ces derniers mois, à une qualité de vie médiocre. Quelques habitants se sont rapprochés de Liberté pour exposer leurs préoccupations : "Nous souffrons d'un manque crucial d'eau potable et nous sommes contraints d'aller puiser cette ressource quelques kilomètres plus loin. Est-il concevable que des centaines de personnes soient privées d'eau potable ? D'autre part, la piste qui nous relie à la commune mère de Dahouara est dans un état épouvantable. Nous ne sommes pas desservis par une ligne de transport ; nous recourons aux taxis dont les tarifs sont exorbitants. Nous avons réclamé tant de fois la réouverture de notre salle de soins, car pour une simple injection, nous devons nous déplacer à Dahouara et parfois à Hammam N'bails, chef-lieu de daïra, et cela implique des dépenses ! Nous souhaitons une aire de jeux pour nos enfants qui manquent cruellement de distractions dans cette région enclavée". Contacté, le président de l'APC de Dahouara nous a répondu : "La piste dont parlent mes administrés a été réalisée en 2011 sur un projet du PCD et son état n'est pas si alarmant puisqu'elle est carrossable. Concernant l'alimentation en eau potable de cette mechta, nous avons relevé que le dernier glissement de terrain a endommagé la conduite provenant du château d'eau et qui dessert ces familles. Nous avons réagi en signant dernièrement un ordre de service à une entreprise privée qui va procéder au confortement et à la réparation de cette conduite. Quant à l'ouverture d'une salle de soins dans cette zone retirée, cette décision incombe à la direction de la santé de la wilaya qui a invoqué le manque de moyens humains, et à ce titre, plusieurs d'entre elles sont toujours fermées. Les habitants disposent à Dahouara d'une polyclinique où exercent des médecins et des paramédicaux à quelques kilomètres de cette mechta." Hamid BAALI