Le match USMH-RCR, qui a eu lieu samedi au stade d'El-Harrach, a failli ne pas aller à son terme en raison des violences et de l'envahissement de terrain. La FAF avait désigné un arbitre fédéral, M. Bouzerar, alors qu'un international s'imposait eu égard à l'enjeu qui caractérisait cette rencontre. À la 81' de jeu, au moment où le score était vierge entre les deux équipes, soudainement des supporters harrachis envahissent la pelouse du stade, une grande panique s'est emparée de l'équipe visiteuse dont les joueurs courraient dans tous les sens pour échapper aux supporters. L'entraîneur tunisien du RCR, Moez Bouakkaz, n'a pas trouvé mieux que d'aller se réfugier dans les vestiaires des arbitres avec son staff. La violence s'est emparée même des gradins, mais fort heureusement, le service d'ordre s'est déployé à temps pour protéger les supporters relizanais. Un climat d'insécurité a régné dans l'enceinte sportive d'El-Harrach dont le terrain était rempli par des pseudo-supporters et des personnes ayant réussi à accéder facilement sur le terrain. Cette situation a contraint les responsables du RCR à interpeller l'arbitre pour siffler la fin de la rencontre. Mais l'homme en noir, M. Bouzerar, a préféré consulter d'abord le délégué, M. Mohamed Guernouz, pour prendre une décision conjointe. Quelques minutes après, l'arbitre ordonna aux deux équipes de revenir sur le terrain pour reprendre la partie alors qu'en même moment, les autres matchs JSK-USMBA (1-0) et MCO-DRBT (2-2) avaient pris fin. Et même si la rencontre s'est achevée comme elle avait débuté par un score vierge, le plus surprenant dans cette histoire est la passivité des officiels désignés pour ce match. Pourquoi les deux arbitres n'ont pas daigné arrêter la partie, conformément à la réglementation en vigueur ? Pis encore, l'arbitre Bouzerar a mentionné sur la feuille de match, dont Liberté détient une copie : "Mauvaise organisation, jets de projectiles et envahissement de terrain par quelques supporters". Le referee ose utiliser le terme "quelques" alors qu'ils étaient des centaines sur le terrain. L'USM El-Harrach risque gros, le règlement disciplinaire est clair dans ce cas de figure. L'article 70 du code disciplinaire est catégorique : "L'envahissement du terrain entraînant des incidents graves et/ou des troubles à l'ordre public est sanctionné par : quatre (4) matchs à huis clos au(x) club(s) fautif(s), assortis de cent mille dinars (100 000 DA) d'amende au(x) club(s) fautif(s)". C'est dire que l'USMH risque de débuter la saison prochaine avec une lourde sanction. À noter que les mêmes scènes ont été constatées lors de la rencontre RCR-MCA sans que l'arbitre Mial arrête également la partie. RACHID ABBAD