Selon des sources proches du dossier, l'équilibre financier de la CNR serait sérieusement affecté ces derniers temps au point où elle risque de ne plus trouver de quoi payer les pensions des retraités au "plus tard à la fin de l'année". Le tout nouveau ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, plaide pour la révision du système des assurances sociales dans le sens de préserver les équilibres financiers des différentes caisses en général et plus particulièrement la Caisse nationale des retraites. "Il plus que jamais nécessaire de réviser le système des assurances sociales dont le financement provient exclusivement des cotisations des travailleurs. Or, sous d'autres cieux, les assurances sociales bénéficient généralement de la subvention du Trésor public. Aujourd'hui, nous devons aussi trouver, chez-nous, d'autres ressources de financement, notamment de la Caisse des retraites pour pallier le déficit dont elle souffre depuis longtemps", a affirmé M. Zemali. Pour ce faire, le ministre mise sur l'introduction des dispositions spécialement dédiées au système des assurances sociales et celui des retraites dans le futur code du travail qu'il compte soumettre "le plutôt possible" pour son adoption par le Parlement et le gouvernement. M. Zemali rappelle que si ce code n'a toujours pas atterri à l'Assemblée, c'est parce que les partenaires sociaux, destinataires de la première mouture, tardent à ce jour à rendre leur réponse. Le ministre compte désormais fixer un ultimatum à l'ensemble des partenaires d'apporter leurs éventuelles propositions, le cas échéant, a-t-il souligné, "nous serons obligés de faire sans eux". Selon des sources proches du dossier, l'équilibre financier de la CNR serait sérieusement affecté ces derniers temps au point où elle risque de ne plus trouver de quoi payer les pensions des retraités au "plus tard d'ici à la fin de l'année". L'insistance du ministre sur la nécessité de trouver de nouvelles ressources de financement de la CNR sonne, on ne peut mieux, comme une dernière alerte pour éviter d'arriver au tarissement de la Caisse des retraites. Le ministre du Travail, qui s'exprimait en marge de la Journée mondiale contre le travail des enfants, instituée cette année par l'OIT sous le thème "Dans les conflits et catastrophes, protégeons les enfants du travail des enfants", a minimisé l'ampleur du travail des enfants en Algérie. Selon lui, le travail des enfants ne toucherait pas plus de "0,5%" des enfants sur l'ensemble du territoire. Il a précisé que ce taux englobe à la fois les circuits formel et informel du monde du travail. Ce qui est loin de refléter la réalité. Les ONG et les organismes de défense des droits des enfants évoquent des chiffres beaucoup plus élevés. Les représentants de l'Unesco et du bureau international du travail ont, toutefois, loué les mérites de l'Algérie d'avoir ratifié ensemble des conventions internationales relatives à la protection de l'enfance. Farid Abdeladim