"Nous avons été audités par des experts internationaux. Nos aéroports sont hypersécurisés", a révélé le commissaire principal, Hamid Zouighir, de la Police de l'air et des frontières (PAF). Les derniers événements survenus dans bon nombre de pays de l'Union européenne (UE), notamment ceux liés à la circulation, via les aéroports internationaux des individus radicalisés, a poussé la Sûreté nationale (DGSN) à renforcer ses effectifs aux postes frontaliers terrestres, portuaires et aéroportuaires. Hier, lors d'une conférence de presse animée à l'Ecole supérieure de Châteauneuf, le commissaire principal Hamid Zouighir, de la Police de l'air et des frontières (PAF), a révélé que ses services ont déployé 12 000 hommes pour assurer la sécurité de 36 aéroports, de 20 ports et de 26 postes frontaliers terrestres, dont ceux de Bouchebka et d'Oum Teboul, qui enregistrent, à eux seuls, une moyenne quotidienne de 14 000 voyageurs. "La sécurité n'a pas de prix. Nous avons été audités par des experts anglais et des instances rattachées à l'Organisation internationale de l'aviation civile (OIAC). Il ressort que nos aéroports sont très sécurisés. Comme il ressort que malgré le déploiement intensif des policiers, cela n'a jamais influé sur les programmes et les horaires des compagnies aériennes. Certains estiment que nos mesures sont draconiennes. Mais quand ils observent qu'ils voyagent en toute sécurité à travers nos aéroports, ils comprennent vite qu'il s'agit de dispositifs beaucoup plus préventifs." Selon M. Zouighir, la PAF a également tracé une feuille de route pour la fluidité des passagers et a renforcé les sections de contrôle et de fouille, comme elle a réactivé le couloir vert au profit des familles et des personnes aux besoins spécifiques. "Il s'agit d'un système de sécurité qui permet de fluidifier la circulation des passagers et de réduire les délais d'attente aux entrées des enceintes portuaires et aéroportuaires", dira le conférencier. Ainsi, au niveau des postes frontaliers terrestres, la PAF a déployé des brigades mobiles pour effectuer les formalités avant même l'arrivée des voyageurs aux postes de contrôle. Ce dispositif concerne notamment les postes frontaliers qui connaissent, durant la période estivale, une forte tension. Quant aux frontières maritimes, la PAF a généralisé, via les ports d'Alger, de Béjaïa, de Skikda, de Oran et de Mostaganem, les brigades navigantes. Celles-ci sont chargées d'effectuer, à l'aller comme au retour, les formalités, au bord du navire pour faciliter l'accès au couloir vert et évacuer les passagers dans des délais d'attente très réduits. Mieux, la PAF et les services des Douanes algériennes ont décidé de partager les bases de données des véhicules et des voyageurs. "Cette mesure permet aux douaniers d'accéder au fichier des voyageurs rapidement et aux policiers de la PAF d'accéder aux données des vhicules d'une manière prompte. Cela permet aux deux services un gain de temps énorme et le traitement du passager en moins de deux minutes, comme elle permet de lutter contre les fausses déclarations et la fraude", a expliqué le conférencier. Quant aux délais d'attente devant les guichets, la PAF a décidé de multiplier les bouches d'entrée et de sortie au sein des frontières, comme elle a déployé de nouveaux systèmes d'information pour le traitement des données biométriques. "La PAF répond à toutes les exigences en matière de traitement des voyageurs. Très prochainement, on aura le document 03/93 de l'OIAC, avec tous les systèmes dédiés. Cela nous permettra le traitement du passager en moins de 20 secondes", a encore révélé M. Zouighir. Concernant les mesures prises dans le cadre du hadj-2017, le conférencier a affirmé que "la DGSN travaille en commun accord avec les ministères des Transports et des Affaires religieuses". Mais, quid des personnes qui sont désorientées et abandonnées à leur sort par les agences de voyages ? M. Zouighir a révélé que "cette problématique a été soulevée lors d'un débat avec les autorités concernées". FARID BELGACEM