En marge de sa visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Bordj-Bou-Arréridj, Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, a souligné qu'un recul de l'ordre de 300 millions de mètres cubes, dans le volume des eaux mobilisées au niveau des barrages comparativement à la même période de l'année dernière, a été enregistré à cause de la réduction des eaux pluviales, notamment à l'est du pays, citant entre autres barrages concernés ceux de Hammam D'Bagh de Guelma, d'Aïn Kadia de Souk-Ahras et de Skikda. Il a, néanmoins, qualifié d'acceptable le niveau global de mobilisation des eaux, estimé actuellement à près de 4,5 milliards de mètres cubes. Le ministre a évoqué quelques régions qui souffrent de problèmes de distribution. Il a même indiqué que les services du ministère "avaient déterminé les causes dans chaque wilaya et œuvrent à la résolution de ce problème". "Avec la période des fortes chaleurs et l'augmentation de la consommation, les ressources disponibles dans les communes, déjà limitées en temps normal, sont soumises à de fortes tensions", assurera le ministre, ajoutant que "cette situation est à l'origine de la décision des pouvoirs publics de mettre en œuvre le Plan national de l'eau, basé sur la politique de solidarité entre régions, déjà en vigueur dans de nombreuses localités, dans un objectif de mettre un terme aux problèmes des coupures d'eau potable". Et d'ajouter que "le même plan stipule, également, l'exploitation des eaux souterraines par la réalisation de forages supplémentaires, notamment en période estivale, où la demande en eau est multipliée". Parmi les solutions d'urgence préconisées, le ministre devait annoncer que "les régions connues pour des coupures d'eau récurrentes seront renforcées quotidiennement, cet été, par des citernes, qui éviteront aux citoyens d'acheter de l'eau". Le recours aux citernes pour alimenter les populations dénote de ce fait de la rareté de l'eau à laquelle sera confronté le citoyen pendant l'été. Reste à savoir si le niveau de remplissage des barrages qui a atteint 68% et ces solutions temporaires contribueront à diminuer un tant soit peu ce déficit. Le ministre a également annoncé qu'en concertation avec le ministère de l'Intérieur, les 600 communes qui ne sont pas actuellement administrées par l'ADE seront rattachées à cette dernière au même titre qu'elles le sont à l'Office national d'assainissement (ONA), s'agissant des eaux usées. Il a affirmé que d'ici à deux ans, toutes ces communes dépendront de ces deux entreprises sur ce plan, puisque les APC ne disposent ni de l'encadrement humain, ni de l'équipement nécessaire, ni de l'organisation adéquate. "Dans deux ans, la gestion de l'eau dans toutes les communes sera assurée par l'ADE de même que la gestion des stations d'épuration qui sera du ressort de l'ONA", a-t-il insisté. Pour ce qui est du programme de dessalement de l'eau de mer, M. Necib a précisé que 20% de la dotation nationale en ressources hydriques sont assurés au moyen de cette technique. "L'Algérie est l'un des pays leaders dans ce domaine", s'est-il félicité. Chabane BOUARISSA