Certaines zones à haut risque d'insécurité sont livrées à elles-mêmes dans l'obscurité la plus totale. Tout le monde s'accorde à dire que Bordj Bou-Arréridj doit s'organiser et changer de visage par l'embellissement et la restauration des lieux. Si l'éclairage public est traditionnellement installé pour assurer durant la nuit la sécurité des citoyens, de leurs besoins en matière de déplacements, il permet aussi de prolonger l'activité nocturne de la ville. Ce sont les collectivités locales qui sont chargées d'assurer au citoyen l'éclairage public sur les boulevards, les espaces publics, les cités... Mais force est de constater que la majorité des ruelles, passages et allées se trouvent plongés dans le noir absolu. L'absence, sinon le manque d'éclairage public touche particulièrement les quartiers populaires ou périphériques. La maintenance d'exploitation relative aux appareillages (lampes et ballasts) est souvent négligée. Certaines zones à haut risque d'insécurité sont ainsi livrées à elles-mêmes dans l'obscurité la plus totale. Il est difficile, voire impossible d'accéder à certains endroits sans s'attendre à des surprises souvent désagréables. Là, il faut reconnaître que l'habitant est aussi responsable de la détérioration du réseau d'éclairage public. Le problème de l'éclairage public se pose, en effet, avec acuité dans la capitale des Bibans, et dans certaines communes ceux liés à l'état des routes et des trottoirs, de la propreté des rues et du ramassage des ordures. À ceux-ci s'ajoutent les difficultés subies quotidiennement par le citoyen dans les domaines des transports en commun, de l'aménagement des espaces verts, du stationnement et des activités sportives, sociales, culturelles et de loisirs. A certains endroits de la ville par contre, le nombre de lampadaires et de lampes dépasse l'entendement. On trouve, en effet, plus d'une vingtaine de lampes dans des espaces d'à peine 4 m2 ! Ce qui s'apparente à de la pollution lumineuse et partant la dégradation de l'environnement causée par l'excès d'éclairage artificiel visible en extérieur. Cette pollution est due à l'éclairage public inutile, au sur-éclairage, à la mauvaise qualité du matériel, aux durées trop longues d'éclairement... Il en est ainsi de l'éclairage inutile, lampes trop puissantes, lampadaires souvent inutilement rapprochés... toutes ces pratiques sont source de gaspillage d'énergie. Tout ceci produit du CO2 en excès, alors qu'il est prouvé qu'une gestion rationnelle de l'éclairage public est un élément majeur de l'amélioration du cadre de vie des habitants. Les collectivités qui optimisent l'usage et favorisent l'entretien de leur matériel diminuent la pollution lumineuse qui nuit à la faune locale et se mettent à l'abri des défaillances des candélabres. De plus, c'est aussi un moyen pour la ville de se donner une image dynamique en se montrant à la pointe de la technologie avec un patrimoine mis en valeur par des éclairages adaptés. Chabane BOUARISSA