Selon le président du directoire, la banque finance davantage les entreprises, les professionnels et les particuliers. Société Générale Algérie (SGA) affiche de bonnes performances dans un contexte de baisse des revenus pétroliers, de réduction des dépenses publiques et d'assèchement de la liquidité bancaire. "La banque algérienne", filiale du groupe bancaire français Société Générale, a réalisé, un résultat net (bénéfices) de 5,6 milliards de dinars en 2016, en hausse de 27% par rapport à l'année 2015. Le produit net bancaire (chiffre d'affaires), estimé à 17,5 milliards de dinars, a augmenté de 16%. "Une partie des bénéfices a, déjà, été affectée dans la banque, comme nous le faisons chaque année" a indiqué, hier, le président du directoire de Société Générale Algérie, Eric Wormser, qui a présenté les résultats de la banque en 2016. M. Eric Wormser a rappelé qu'en 2015, Société Générale a réinvesti la totalité des bénéfices en Algérie, traduisant la confiance portée à l'économie algérienne et la volonté d'investir dans le pays. "Durant les quatre dernières années, nous avons réinvesti globalement 12 milliards de dinars", a souligné le président du directoire de Société Générale Algérie. Grâce à l'incorporation de 40% des bénéfices, les fonds propres de la banque passent de 33 milliards de dinars en 2015 à 38 milliards de dinars au 31 décembre 2016. Plus important, encore, la banque poursuit sa dynamique commerciale observée depuis plusieurs exercices. Eric Wormser a souligné que les crédits à l'économie et aux ménages ont connu une croissance de 26% pour atteindre 195 milliards de dinars l'année dernière contre 155 milliards de dinars l'année d'avant, au moment où l'augmention des crédits du système bancaire dans sa globalité serait de l'ordre de 10%. "En 2015, nous avions augmenté nos encours de crédits de 32%, traduisant notre volonté farouche de nous développer en Algérie et d'accompagner l'économie nationale" a rappelé M. Wormser. Plus modeste, le président du directoire de SGA, indique que la part de la banque dans le financement de l'économie ne représente que 2,6%. M. Wormser a affirmé que la part du commerce extérieur dans le produit net bancaire (PNB) a fortement baissé depuis 2012. Il y a six ans, les commissions, notamment sur le commerce extérieur, représentaient près de 50% du PNB de la banque. SGA semble avoir inversé son business modèle fortement critiqué par le gouvernement. Aujourd'hui, les commissions sur le commerce extérieur ne représentent que 12%. "Les financements que nous faisons et les services que nous apportons sont largement dirigés vers l'économie à travers des prêts et via d'autres commissions qui n'ont strictement rien à voir avec le commerce extérieur", assure M. Wormser. Autrement dit, la banque finance davantage les entreprises, les professionnels et les particuliers que le commerce extérieur. Le business modèle mis en place ainsi que la stratégie de diversification du portefeuille et des activités ont permis à la banque d'être au rendez-vous "de son ambition commerciale", malgré l'entrée en vigueur de nouvelles mesures réglementaires impactant de manière directe son activité. SGA a clôturé l'exercice 2016 avec une augmentation significative des ses engagements de crédits sur les entreprises (+23,4% en un an) et principalement sur le marché des petites et moyennes entreprises privées (+38%). Société Générale Algérie (SGA) compte 87 agences dont 11 centres d'affaires. M. Wormser a annoncé que la banque va poursuivre la dynamique d'ouverture d'agence relevant le faible taux de bancarisation en Algérie par rapport aux pays voisins. Selon le président du directoire de Société Générale Algérie, 33% seulement de la population algérienne sont bancarisés. Meziane Rabhi