Le Conseil national des droits de l'Homme, une institution consacrée dans la Constitution amendée dernièrement, organise depuis hier et pendant deux jours, un atelier de formation à l'hôtel Cristal 2 de Béjaïa, sur la notion de garde à vue. La rencontre a été préparée en collaboration avec le bureau du Moyen-Orient et Afrique du Nord de l'Organisation internationale de la réforme pénale au profit des magistrats, de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale et de la sûreté de wilaya. Dans son discours d'ouverture des travaux de cet atelier dédié à la vulgarisation des textes régissant la garde à vue, la présidente du CNDH, Mme Benzerrouki Fafa, a souligné l'importance capitale accordée par la Constitution révisée dernièrement pour "la protection et la promotion des droits de l'Homme". "Ce sont deux rôles assignés au Conseil nationale des droits de l'Homme", déclare l'intervenante. Abordant le thème de cet atelier, la garde à vue, Mme Benzerrouki signale que l'article 60 de l'actuelle Constitution consacre trois principes pour la protection de la dignité humaine de la personne placée en garde à vue. "Le travail doit s'effectuer dans le traitement des justiciables dans le respect de la dignité humaine qui permet de promouvoir, de protéger et de renforcer les principes de la justice et des droits de l'Homme", soutient-elle avant de signaler que la durée de garde à vue est de 28h. "La personne placée en garde à vue ouvre le droit à un avocat de son choix et à le recevoir en privé. Elle ouvre le droit également à la visite de sa famille et au choix de son médecin pour son examen médical après sa garde à vue", fait savoir à son assistance la présidente du CNDH tout en rappelant que toute personne placée en garde à vue bénéficie du principe de présomption d'innocence. Mme Benzerrouki a profité de l'occasion pour souligner le partenariat du Conseil national des droits de l'Homme qu'elle préside avec des instances internationales œuvrant pour la défense, la promotion des droits de l'Homme dans notre pays et le respect de la dignité humaine. Les travaux de ces deux journées d'atelier de formation sur la garde à vue se sont déroulés à huis clos. L. OUBIRA