L'entraîneur Moez Bouakez a eu la désagréable surprise de découvrir, avant même la reprise des entraînements, quelques-unes des "spécialités" mouloudéennes : la culture du vide ! Habitant à Sidi Bel-Abbès, le nouveau patron technique d'El-Hamri souhaitait, ainsi, tout préparer, même dans le moindre détail, afin que la reprise des entraînements, programmée pour hier à partir de 18h au stade Ahmed-Zabana, se déroule dans les meilleures conditions possibles. Or, à son arrivée à Oran dimanche en milieu d'après-midi, soit la veille de cette première séance collective, Moez Bouakez a tenté, en vain, de contacter ses dirigeants. Il a maintes fois appelé le président Belhadj Ahmed, dit Baba, le manager général Haddou Moulay et le secrétaire général Toufik Bellahcène, résidant tous à Oran, mais les trois actuels hommes forts du Mouloudia demeuraient injoignables. L'ancien entraîneur de l'USM Bel-Abbès et du RC Relizane est alors entré dans une colère noire, ne comprenant aucunement le mode de fonctionnement d'un prestigieux club comme le Mouloudia d'Oran. Le soir même, de retour chez lui, et même si son sang avait arrêté de bouillir, Moez Bouakez n'en croyait toujours pas ce qui venait de lui arriver. Il n'assimilait toujours pas comment un club de Ligue 1, de la dimension du MCO, pouvait laisser son coach principal en rade. Pourtant, s'il avait pris l'initiative de prendre attache avec ses dirigeants, c'était surtout pour s'enquérir des conditions de la reprise. Il voulait s'assurer de la présence de tous les joueurs, de leurs conditions d'hébergement et de tout ce qui pourrait avoir une incidence directe sur leur investissement lors des imminentes séances de travail. D'autant plus qu'aucun dirigeant ne l'avait appelé pour l'informer du nombre de joueurs contactés et concernés par ce premier acte. Mais quand bien même traumatisante, cette "première expérience" de Moez Bouakkaz devrait énormément lui servir dans sa relation avec son club employeur, notamment avec les deux dirigeants délégués par le président Baba pour gérer les affaires courantes, le manager général Haddou Moulay et le secrétaire général Toufik Bellahcène.