La salle de conférences de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a abrité, hier, une journée d'information et de sensibilisation sur la sécurité industrielle, une rencontre importante qui a été animée par des cadres de la direction de l'industrie et des mines, de la direction de l'environnement et de la Protection civile. Le coup d'envoi de la rencontre a été donné par le directeur de l'industrie et des mines, Abderrahim Belbaki, qui a indiqué, au cours de son allocution d'ouverture, que "la wilaya de Tizi Ouzou dispose d'un tissu industriel important constitué de 34 743 PME, ce qui lui confère la 2e place sur le plan national avec un taux de concentration de 35 PME par 1 000 habitants. Néanmoins, ces entreprises ne sont pas à l'abri d'un accident industriel qui peut avoir de graves répercussions sur les travailleurs, les biens d'équipement et l'environnement". Pour appuyer ses dires, l'orateur donnera pour exemple un terrible incendie qui a ravagé, avant-hier, une usine de transformation de sachets en plastique au village d'Aït Mhand, dans la commune de Fréha, d'où la nécessité, a-t-il insisté, de sensibliser les chefs d'entreprise sur cet aspect relatif à la gestion de la sécurité industrielle dans les entreprises, soit un volet très délicat pour toutes les entreprises, mais qui est souvent négligé et qui expose les unités industrielles à de véritables catastrophes. Pour M. Belbaki, l'une des priorités en matière de sécurité industrielle réside dans l'analyse des risques industriels car il est indispensable d'étudier les différents scénarios d'accidents virtuels et d'accorder une priorité à la formation des agents de sécurité-incendie qui relèvent d'une importance capitale en matière de prévention contre les incendies au sein des entreprises industrielles. Le directeur de l'industrie et des mines explicitera ensuite les différents plans d'intervention contenus dans la législation algérienne dont "le plan interne d'intervention qui est appliqué lorsque l'accident se produit à l'intérieur de l'unité industrielle, le plan particulier d'intervention mis en œuvre lorsque l'accident industriel engendre des conséquences au-delà de l'unité industrielle et, en dernier, le plan général d'intervention mis en place dans l'ensemble des wilayas et qui est un ensemble des règles et des procédures visant à atténuer la vulnérabilité aux risques industriels". Intervenant sur "les modalités d'élaboration et le processus d'études et d'approbation des plans internes d'Intervention (PII)", Kamel Madjour, cadre à la direction de l'industrie et des mines, a invité, à l'occasion de cette journée, "les entreprises à entreprendre les démarches nécessaires pour l'élaboration d'un plan d'intervention interne et de ne pas le considérer comme étant un effort et une charge financière supplémentaires, mais plutôt comme un investissement rentable, de prévention et de protection du patrimoine industriel". Enfin, il est à souligner que la deuxième partie de cette journée d'information et de sensibilisation d'une grande utilité pour les industriels de la région a été animée par Rachida Mahdjene, cadre à la direction de l'environnement, qui a traité de "la réglementation environnementale des installations classées", puis par Nabil Chaouchi, officier de la Protection civile, qui s'est attardé sur "le rôle et l'apport du plan interne d'intervention en situation opérationnelle". K. Tighilt