L'AG tant attendue du conseil d'administration de la JS Kabylie polarise l'actualité sportive en Kabylie, depuis quelques jours déjà, mais le problème est de savoir si elle se tiendra, comme prévu, cette après-midi à 14h au siège du club situé au cœur de la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou ou sera-t-elle annulée par les "gardiens du temple" de plus en plus fissuré ? Et pour cause, la majorité des actionnaires semble décidée à maintenir coûte que coûte cette "AG de l'espoir" qui pourrait constituer un grand tournant dans l'histoire fabuleuse du prestigieux club kabyle qui se meurt et qui a certainement besoin d'un sang neuf et d'un véritable cocktail de sérums bien dosés pour sortir de l'état comateux dans lequel il végète depuis quelques saisons déjà. En d'autres circonstances, une telle AG serait passée comme une lettre à la poste et aurait constitué un simple coup d'épée dans l'eau car, il faut bien admettre que le président Hannachi et son clan restreint auront fermé le jeu et cadenassé une citadelle devenue une véritable "chasse gardée" mais voilà que la donne a finalement changé. Et pour cause, le Club sportif amateur (CSA), présidé ces dernières années par Samy Idrès et qui était l'actionnaire majoritaire de la JSK, avait longtemps basculé du côté du président Hannachi qui a eu donc toute la latitude de sceller à double tour le capital du club et de barrer la route à d'éventuels nouveaux actionnaires qui pourraient donner une tout autre dimension au club kabyle. Mais voilà qu'avec le récent retrait de l'ex-président du CSA, Samy Idrès, pour des "raisons de santé", semble-t-il, deux jeunes membres du CSA, Manou Zeghdoud et Hanine Meftah, semblent décidés à franchir cette sorte de "muraille de Chine" pour imposer la voix majoritaire du CSA et exiger la tenue de cette AG et surtout l'ouverture du capital pour permettre aux anciens actionnaires actuellement en retrait tels Azzedine Mellal, Yazid Yarichène, Rachid Azouaou, Ali Bezit et autres Rachid Kana, pour ne citer que ceux-là, mais aussi et surtout à de nouveaux actionnaires comme Lakhdar Madjène, Saïd Zouaoui et autre Hamid Sadmi, et la liste est encore longue, de se mêler à la bataille pour la survie et la résurrection du prestigieux club de Kabylie dont la descente aux enfers s'est malheureusement accentuée en cet été infernal. "Nous exigeons un changement radical car nous ne voulons que du bien pour la JSK, un club qui nous est très cher et qui bat malheureusement de l'aile avec toutes ces péripéties honteuses qu'aura vécues l'équipe de football en terre tunisienne pour se donner en spectacle à la face du monde. Le club est en danger et s'il y a des repreneurs qui ont de l'argent et les moyens de leur politique, ils seront les bienvenus mais l'ouverture du capital du club est vitale pour sauver la JSK d'une agonie certaine", diront tous les partisans du maintien de l'AG d'aujourd'hui mais voilà que le président Hannachi qui se trouve en vacances au Maroc tout comme son bras droit qu'il a nommé comme "président intérimaire", Malik Azlef, crient sur tous les toits qu'"il n'y aura ni AG ni ouverture du capital ce lundi 7 août tant que les anciens actionnaires n'auront pas régularisé leur situation". Comme quoi, chaque partie fait valoir sa tactique de jeu et il va falloir attendre cet après-midi pour savoir s'il y aura réellement une "révolution de palais" ou si ce ne sera qu'un "coup d'épée dans l'eau". D'ici à là, "faites vos jeux... rien ne va plus", comme pour emprunter la formule magique des croupiers de casino tout en espérant que le capital JSK ne s'effrite pas davantage au jeu de hasard dans lequel le bureau actuel a bien voulu le confiner !