Désormais, les services de l'ordre, gendarmerie et police, ne peuvent rien contre les gardiens de parking qui prennent toute la liberté d'imposer aux automobilistes le prix qui leur convient. En effet, le représentant de la Gendarmerie nationale, qui était l'invité de l'émission «Sécurité routière», de la radio locale, animée par Arezki Seddaoui, dimanche dernier, a avoué qu'«il est difficile d'appréhender un gardien de parking auteur d'un trafic sur le prix du ticket». Le gendarme explique, presque, que la mission de lutte contre ce trafic relève de l'impossible. Car, dit-il, «les gardiens de parking connaissent nos agents en civil et nos voitures de service. Dans ce cas, dès qu'on opère une descente, ces derniers cachent les faux tickets avant de vous présenter les tickets réglementaires et l'autorisation». Les services de sécurité savent bien que les «parkingeurs» imposent 100 DA au lieu de 50 DA dans les trois aires de stationnement gérées par la direction du parc national de Gouraya (Cap Carbon, Gouraya et pic des Singes) et 50 DA à 100 DA au lieu de 20 DA dans les 16 parkings communaux gérés par l'APC de Béjaïa. Son confrère de la police a conseillé aux victimes de cette forme de racket d'introduire une plainte auprès des services de sécurité ou d'appeler sur-le-champ les services de l'ordre sur le numéro vert. C'est à croire que les gendarmes et les policiers, qui sont censés assurer la sécurité des citoyens, sont impuissants devant un gardien de parking qui impose son prix, autre que celui qui est exigé dans le cahier des charges des services de l'APC et du PNG dans le cadre d'une concession. Pour rappel, la ville de Béjaïa dispose de 19 parkings gardés et réglementés. Pour les trois aires de stationnement qu'elle gère, la direction du Parc national de Gouraya (PNG) impose un cahier des charges, qui stipule que le prix de la place est de 50 DA, l'exploitant étant tenu de respecter les clauses de ce document. Les jeunes qui travaillent dans les 16 parkings gérés par l'APC ont juste besoin d'une autorisation communale. Mais là aussi, le prix défini par les services communaux n'est pas respecté. Dans les deux cas, les automobilistes devraientt distinguer un gardien de parking autorisé par la distribution d'un ticket mentionnant le tarif et un cachet, le port d'un gilet, d'un badge et d'une autorisation.