Les habitants des villages Hellil et Tifaou, sur le versant ouest du chef-lieu communal d'Aït Yahia Moussa (25 km au sud-ouest de Tizi Ouzou), ont fermé, hier, le siège de l'APC. Avec cette action de protestation, ils tiennent à rappeler aux responsables locaux que la plateforme de revendications soulevée en présence même du chef de cabinet du wali en mars dernier, après qu'ils eurent bloqué la RN25 et fermé également le siège de l'APC est toujours restée lettre morte. L'appel à la manifestation a été placardé la veille sur les murs du chef-lieu de la commune. "Cinq mois se sont déjà écoulés depuis notre premier mouvement de protestation où nous avions remis une plateforme de revendications légitimes, à savoir l'aménagement de la piste de notre village, le raccordement au réseau électrique et la réalisation d'un réseau d'assainissement", lit-on sur l'appel, ou encore : "Suite à cette surdité ainsi qu'à la fuite en avant des responsables concernés, nous avons jugé qu'il était temps, pour cesser de subir et d'endurer, de radicaliser notre démarche afin de faire entendre notre voix face à cette situation chaotique." Le maire a répliqué qu'il n'avait signé aucun PV avec ces protestataires. Il est à noter qu'au lendemain de leur action de mars dernier, les responsables des directions concernées s'étaient déplacés sur les lieux, et l'on croit savoir que ces opérations ont été inscrites et retenues dans le cadre des PSD, mais le retard dans leur relance ne fait qu'aggraver le marasme des pauvres montagnards. Les protestataires affirment qu'ils poursuivront leur mouvement jusqu'à la satisfaction de toutes leurs revendications. O. Ghilès