Il est quasiment certain que le Mouloudia d'Alger ne sera pas prêt pour le début de saison 2017-2018, qui se profile à l'horizon. La raison, c'est qu'il y a eu une très mauvaise gestion de l'intersaison par les responsables du club, à leur tête le principal pourvoyeur de fonds, Sonatrach. En effet, ils ont mis du temps pour désigner un nouveau directeur sportif, Kaci-Saïd, qui devait gérer plusieurs dossiers à la fois, négligeant celui relatif à la préparation d'intersaison et le stage que devait effectuer l'équipe. Le nouveau patron du volet sportif semble suivre le chemin de ses prédécesseurs en faisant dans la gestion unilatérale, alors qu'il aurait été judicieux pour lui de trouver un collaborateur pour s'occuper d'autres missions aussi importantes que celles qui lui sont confiées. Kaci-Saïd a agi en solo. Il devait régler le problème des joueurs libérés, qui ne veulent pas être libérés, de l'entraîneur, dont deux (Shehata et Vazquez) ont été annoncés de manière officielle avant de se rabattre sur Bernard Casoni, qui vient de prendre l'équipe à moins de deux semaines du début de la saison footballistique. La préparation du lieu de stage a été négligée. On a parlé d'Italie, de Suisse, d'Angleterre, de Turquie, du Maroc et même de Tunisie, mais aucune démarche sérieuse n'a été prise. Alors, on a décidé, comme ça, d'envoyer l'équipe en France. On a parlé de Tignes-le-Lac, mais les camarades de Hachoud se sont retrouvés à Vichy pour trois jours. Ensuite, direction le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes, mais la surprise attendait la délégation mouloudéenne, qui n'a passé qu'une seule nuit là-bas. "L'hôtel n'était pas adapté à une équipe professionnelle. Les joueurs n'ont pas trouvé les meilleures conditions pour une bonne préparation. Nous avons opté pour une solution de repli et nous avons trouvé un meilleur accueil à Saint-Etienne", a indiqué l'entraîneur Bernard Casoni, qui semblait gêné par la tournure de l'organisation de ce stage, lui qui n'est pas habitué à ce genre de péripéties. Devant toutes ces aventures, le stage de France est devenu une sorte de villégiature. L'équipe a effectué une dizaine d'heures dans le bus pour trouver un lieu adéquat à la préparation. D'ailleurs, jusqu'à hier, l'équipe n'a que trois séances d'entraînement sérieux dans les jambes. D'où le vœu de Casoni qui n'a pas caché son souhait de voir le début du championnat décalé ! "Nous avons fait 6 heures de bus pour rien, et c'est cela qui m'embête car j'aurais souhaité profiter de ce temps pour travailler. On n'a pas le choix. Moi j'arrive et je trouve l'équipe dans certaines conditions. J'espère que le début du championnat sera reporté afin de bénéficier de quelques jours supplémentaires", a-t-il souligné. Mais Monsieur Casoni, on ne change pas la date du début d'un championnat pour colmater les brèches causées par la mauvaise gestion de vos responsables. Une chose est sûre, le Mouloudia d'Alger se retrouve dans une situation compliquée, et le prochain exercice, qui verra les Vert et Rouge jouer sur plusieurs fronts, ne sera pas une partie de plaisir. On ne prépare pas un stage sur un coup de tête, et ce n'est pas le fait d'aller à l'étranger qui démarque le bon gestionnaire du mauvais. La situation est urgente, et le Mouloudia connaît un énorme retard en matière de préparation, sachant que l'équipe va jouer son premier match de championnat dans dix jours. Il aurait été judicieux de garder l'équipe en Algérie et se préparer à Aïn Bénian, ou Tlemcen, ou à Sétif, voire Aïn Témouchent. Mais lorsque les dirigeants aiment la politique du prestige, c'est l'équipe qui payera les pots cassés. Malik A.