À défaut d'un second stage de préparation estivale de quinze jours en Tunisie agrémenté de plusieurs matchs amicaux contre des clubs tunisiens, comme c'était convenu au départ, les joueurs de la JSK n'auront eu finalement droit qu'à douze jours de stage puisqu'ils furent contraints d'écourter leur séjour en terre tunisienne de trois jours, tout cela à cause de l'indisponibilité de vols en cette période de haute saison touristique. Si les joueurs de la JSK avaient effectué péniblement le trajet-aller par route, voilà que les joueurs kabyles ont refusé de s'astreindre à la même corvée, surtout à une dizaine de jours de la reprise du championnat, exigeant ainsi de leurs dirigeants de rentrer cette fois en avion. Mais comme il n'y avait pratiquement pas de places disponibles sur le vol Tunis-Alger, les dirigeants de la JSK, notamment le président par intérim Malik Azlef, qui a finalement rallié Gammarth avant-hier matin pour régler les frais de stage et surtout remonter le moral des troupes, ont réussi finalement à couper la poire en deux puisque la délégation de la JSK devait quitter hier après-midi le territoire tunisien par bus en direction du poste-frontière d'Oum T'boul et passer la nuit à Annaba pour rentrer enfin au bercail par avion sur le vol Annaba-Alger de ce matin à 6h30. N'est-ce pas que toutes ces péripéties et cette gymnastique de mauvais goût relèvent d'une gestion hasardeuse et d'une planification approximative du fait que les plans de vol tout comme les désignations des lieux de stage n'ont pas été arrêtés en temps opportun, ce qui est indigne d'un club professionnel, surtout lorsqu'on rappellera que ce second stage estival était prévu en Pologne, puis au Maroc pour que les dirigeants kabyles se rabattent enfin sur la station de Gammarth, dans la banlieue tunisoise, où la formation kabyle, dirigée l'été dernier par Kamel Mouassa, avait pourtant vécu le calvaire dans un site qui ne se prêtait guère à un séjour sportif. Toujours est-il que si ce stage de Gammarth s'est donc terminé en queue de poisson avec trois matchs amicaux sanctionnés par deux défaites contre le club libyen de Swahly (3-1) puis le NAHD (4-1) et une courte victoire contre les "réservistes" du MCO (2-1), les jeunes remplaçants kabyles ont pu bénéficier d'une dernière balade amicale face à une "sélection africaine" dont on ne sait pas trop s'il s'agit de joueurs performants ou de touristes occasionnels et le sort final a tourné à l'avantage des jeunes "pousses" kabyles qui s'en sont donné à cœur joie (4-2) en inscrivant aisément quatre buts par Renaï 15', Ekedi 42' et 45', Mesbahi 78'. "J'estime que c'est un bon test pour nos jeunes joueurs qui n'ont pas eu beaucoup de temps de jeu durant ce second stage estival. Et c'est pour faire tourner aussi tout notre effectif et donner la chance à ces jeunes espoirs que nous avons tenu à organiser ce match amical même si nous avions souhaité jouer un autre match amical avant de rentrer au pays, ce qui est regrettable", dira Mourad Rahmouni qui estime que "nous avons quand même bien travaillé à Tunis et nous continuerons de cravacher dur dès notre retour à Tizi Ouzou pour bien débuter le championnat", précisera Rahmouni qui, aux dernières nouvelles, aurait décidé d'octroyer trois jours de repos à ses joueurs avant de reprendre le chemin de l'entraînement dès dimanche au stade du 1er-Novembre. Mais à cette reprise, la JSK aura besoin d'un entraîneur des gardiens puisque Benhaha, appelé à la rescousse après le départ de Gaouaoui, a décidé de quitter, lui aussi, le navire kabyle, suite à une mésentente à propos de son contrat avec le président intérimaire Malik Azelef. "À ma venue j'ai discuté avec des personnes qui ne sont plus au club actuellement, lorsque j'ai rencontré Azelef, ce dernier a voulu revoir mon contrat, ce que j'ai refusé. Tout ce que je peux dire c'est que nous ne nous sommes pas entendus et j'ai décidé de partir", a expliqué Benhaha. Mohamed HAOUCHINE