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Tebboune : chronique d'une chute annoncée
Son gouvernement n'a pas tenu 100 jours
Publié dans Liberté le 16 - 08 - 2017

Ceux qui ont cru que le pouvoir allait sincèrement s'amender à la suite de sa nomination en auront pour leurs illusions.
Le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune n'aura été finalement que le "trublion" d'une saison. Sa croisade contre les hommes d'affaires proches du pouvoir n'a même pas commencé qu'il se retrouve déjà hors course. Les velléités du Premier ministre sortant d'en découdre avec la corruption n'ont pas résisté, semble-t-il, à la chaleur de l'été. Il était clair qu'en étalant sur la place publique les dessous de pratiques qui étaient, jusque-là, inavouées et inavouables, Tebboune s'était engagé, il est vrai, sur une voie difficile.
Lors de la présentation de son programme d'action devant les députés de l'APN, le Premier ministre, débarqué hier, avait déclaré, à la satisfaction générale, que le modus vivendi entre l'argent et le pouvoir avait trop duré en Algérie. N'en restant pas là, il rabrouera, quelques jours plus tard, le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad, d'une cérémonie officielle tenue à l'Ecole supérieure de la Sécurité sociale (ESSS).
En croyant donner l'estocade au patron des patrons, Tebboune montrait, d'une certaine manière, qu'il donnait véritablement un contenu opérationnel à ses déclarations d'intention. Mal lui en prit. Quelques jours après, une levée des boucliers à son encontre est venue sévèrement contrarier sa démarche. Avec le soutien du secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, et de quelques organisations patronales, Haddad, n'ayant pas voulu se laisser faire, tentera de renverser la vapeur à son avantage à partir de l'hôtel El-Aurassi, au cours d'une réunion destinée à sceller le sort du Premier ministre.
Il a fallu, néanmoins, attendre les obsèques de Rédha Malek au cimetière d'El-Alia pour voir enfin Haddad réhabilité sous l'œil des caméras et rassuré un tant soit peu sur les intentions du pouvoir réel, personnifié, désormais, en Algérie, par Saïd Bouteflika, le frère du président de la République, qui, lui, n'avait pas manqué d'afficher sa proximité sinon sa complicité avec le patron des patrons. Dès lors, le sort en était jeté.
Tebboune ne franchira pas le cap symbolique des 100 jours à la tête du gouvernement. Ceux qui ont cru que le pouvoir allait sincèrement s'amender à la suite de sa nomination en auront pour leurs illusions. Le soutien populaire dont on disait qu'il disposait au sein de l'opinion n'aura pas pesé bien lourd dans la balance du pouvoir pour désigner Ahmed Ouyahia, peu apprécié, lui, en revanche, dans l'opinion. De toute manière, vu son parcours d'enfant de la boîte, pour les observateurs, jamais Tebboune n'aurait pu être à l'origine des mutations tant espérées dans le pays comme l'assainissement de l'économie nationale, du foncier industriel, agricole, touristique, le recouvrement des créances détenues par les banques publiques sur certains hommes d'affaires proches du pouvoir.
Plusieurs fois wali et ministre depuis les années 80, cet administrateur "pur cru" était, certes, très au fait des rouages de la politique algérienne. Mais en aucun cas, il n'aurait réussi, à lui seul, à enrayer la machine du système politique algérien et encore moins à changer l'Algérie. Rien n'indiquait, en effet, que son opération dite "mains propres" se serait révélée fructueuse. Mêmes ses partisans n'étaient guère optimistes sur le sujet. Pour les plus pessimistes, son action même laissait présager un tel dénouement et allait vite contribuer à sa destitution.
Sur ce chapitre, peut-être que le Premier ministre n'en a pas assez fait pour envisager de se maintenir. Quoi qu'il en soit, c'est donc un rendez-vous manqué pour lui. Et pour cause ! Après une courte mais intense période de grâce, "l'effet Tebboune" est vite retombé avec l'annonce surprenante de l'arrivée, hier, d'Ahmed Ouyahia qui, a priori, serait, lui, plus dévoué aux intérêts des oligarques et aux forces de l'argent.
Mohamed-Chérif Lachichi


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