La rencontre avec le Dr Sadi était prévue depuis avril, mais qui n'a pu se tenir que jeudi dernier. Occasion pour les animateurs du Café littéraire de revenir sur le problème des autorisations qui entrave, selon Kader Sadji, les associations à organiser et à animer des conférences. Ils ont appelé à la création d'un comité contre la censure. On en saura davantage dans les prochains jours. L'idée est lancée. Kader Sadji, qui parle au nom de ses pairs au sein du Café littéraire, a plaidé pour le retour au régime déclaratif. Il juge aberrant de demander une autorisation pour organiser une rencontre avec un auteur autour de son livre. Il est pour le dépôt de cette demande auprès du directeur de l'institution qui va accueillir l'activité, sans plus. Il n'a pas manqué de s'insurger contre les associations qui disposent, selon lui, de moyens colossaux, de subventions, car elles relaient le discours officiel. Il s'est interrogé aussi sur le pourquoi de la fermeture de la nouvelle bibliothèque de wilaya aux activités non officielles. Idem pour la maison de la culture, fermée aussi, selon lui, à tout débat d'idées. Il appelle à un regroupement plus large autour de cette idée de ne demander la salle qu'aux établissements culturels concernés (théâtre, maison de la culture, centre culturel...). L'appel s'adresse au mouvement associatif mais aussi aux partis politiques. À signaler que le vice-président de la Ligue algérienne des droits de l'Homme, Saïd Salhi, exige le respect des libertés démocratiques et le retour au régime déclaratif ; plaidé pour l'amendement de la loi 89-28 modifiée et complétée, relative aux manifestations publiques et de la loi 12/06 relative aux associations, la levée de tous les dispositifs allant à l'encontre de l'exercice des libertés publiques et des droits, pourtant consacrés par la Constitution et le pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par l'Algérie. M. O.