Pour toucher un large public dans l'espoir de faire renaître l'activité culturelle dans la wilaya de Béjaïa, cet espace compte investir l'université et l'éducation avec ses trois paliers. Le Café littéraire, cet espace culturel d'échange d'idées et de débat est devenu la destination préférée des accrocs de la lecture à chaque rendez-vous. En effet, après sa cinquième session qui a vu défiler les Rachid Boudjedra, Kamel Bouamara, Hocine Bellaloufi, Mustapha Benfodil et le tout dernier Tahar Ould Amar, le Café littéraire s'impose comme un événement culturel bimensuel incontournable au vu de la participation du public à l'ère de la régression culturelle, en matière de lecture notamment. Après un recul et une régression sans précédent en matière d'espaces de débat et d'échange d'idées, le Café littéraire, grâce à un travail de fourmi d'une équipe dévouée et malgré le manque de moyens matériels notamment, a fait renaître l'espoir en rendant l'âme à la littérature. «Le travail sans relâche d'une équipe dévouée et attachée à cette activité, notamment en matière de respect de la périodicité et de la régularité, d'une part, et la qualité de présentation par des affiches de qualité et l'aide apportée par les responsables de la Maison de la culture, d'autre part, nous ont fait gagner de l'estime auprès du public qui se manifeste davantage de séance en séance», nous confie Kader Sadji, le chef d'orchestre de l'atelier Café littéraire. En outre, cet espace vient meubler et combler le vide culturel et créer pour promouvoir la littérature algérienne, la réhabilitation de la lecture et mettre en contact les écrivains et les auteurs avec le large public, en général, et leurs lecteurs, en particulier. Par ailleurs, en l'absence de subventions et autres sponsors pour développer les activités du Café littéraire afin d'améliorer la structure sur le plan matériel, la création d'un site Web et faire adhérer des universitaires et les acteurs du domaine, les animateurs dudit espace, à l'instar du chef d'orchestre et de son bras droit, l'infographiste, Nordine Saïdi, ne ménagent aucun effort pour perpétuer et faire de ce rendez-vous une station incontournable et une destination privilégiée des hommes de culture, en général et de la littérature, en particulier. «Les industriels et autres investisseurs n'investissent pas dans ce domaine malheureusement, car à leurs yeux ce n'est pas un créneau qui rapporte, ce qui est faux en somme. Pour le moment, hormis l'aide remarquable de la Maison de la culture, nous n'avons pas d'autre aide ou sponsor, car en matière de prise en charge des écrivains et autres auteurs cela demande des moyens (hébergement, restauration...), nous n'allons pas baisser les bras, on va toucher tout le monde pour une aide ou plutôt un sponsor», nous confie Kader Sadji qui affiche un intérêt particulier à cet espace culturel. Le Café littéraire, dont la promotion a été faite par l'écrivain de renommée internationale, Rachid Boudjedra, compte investir l'université, l'éducation avec ses trois paliers (primaire, moyen et secondaire) et les centres de formation pour toucher un large public dans l'espoir de faire renaître l'activité culturelle dans la wilaya de Béjaïa.