Le déficit commercial de l'Algérie s'est situé à 6,17 milliards de dollars sur les 7 premiers mois de 2017, contre 10,61 milliards de dollars sur la même période de 2016. Le durcissement des mesures d'importation décidé par les gouvernements respectifs n'a pas fait baisser les importations. Et le dernier bilan établi par les services des douanes en donne la preuve. En effet, les importations ont atteint 26,87 mds usd sur les 7 premiers mois de l'année en cours, contre 27,17 mds usd sur la même période de 2016, soit une légère baisse de 1,08 %. Ainsi, le pays n'a pu réaliser qu'un milliard de dollars d'économies dans le secteur du commerce extérieur. Pendant ce temps, les exportations reprennent timidement de la vigueur : en valeur, elles se sont établies à 20,71 milliards de dollars (mds usd) sur les 7 premiers mois de l'année 2017, contre 16,55 mds usd sur la même période de 2016 (+25,06%). Il en résulte un gap difficile à combler. Cela s'appelle un déséquilibre en commerce extérieur. En termes chiffrés, le déficit commercial de l'Algérie s'est situé à 6,17 milliards de dollars sur les 7 premiers mois de 2017, contre un déficit de 10,61 milliards de dollars sur la même période de 2016, soit une baisse de 4,44 milliards de dollars. Quant au taux de couverture des importations par les exportations, il est passé à 77%, contre 61% à la même période de l'année précédente. Les hydrocarbures continuent à représenter l'essentiel des ventes algériennes à l'étranger (94,71% du volume global des exportations), en s'établissant à 19,61 mds de dollars, contre 15,53 mds usd sur la même période de 2016, soit une hausse de 26,25%. Demeurant toujours marginales, les exportations hors hydrocarbures ont enregistré une hausse de 6,93% par rapport à la même période 2016 en s'établissant à 1,09 mds usd, avec un taux de 5,29% du volume global des exportations. Les exportations hors hydrocarbures sont composées de demi-produits avec 786 millions usd (contre 782 millions usd), des biens alimentaires avec 219 millions usd (contre 159 millions usd), des produits bruts avec 40 millions usd (contre 45 millions usd), des biens d'équipements industriels avec 40 millions usd (contre 29 millions usd) et les exportations des biens de consommation non alimentaires avec 11 millions usd (contre 10 millions usd). Au chapitre des importations, des baisses ont été constatées sur certains groupes de produits tels les demi-produits (-9,26%) en s'établissant à 6,22 mds usd contre 6,85 mds usd, les biens d'équipements industriels (-5,10%) en se chiffrant à 8,41 mds usd contre 8,86 mds usd et les produits bruts (-3,85%) en s'établissant à 898 millions de dollars,contre 934 millions de dollars durant les 7 premiers mois de 2016. Fournisseurs de l'Algérie : la Chine tient le haut du pavé Tandis que pour d'autres groupes de produits, une hausse des importations a été enregistrée, notamment pour les biens d'équipements agricoles (+39,07%) en s'établissant à 388 millions de dollars contre 279 millions de dollars, les énergies et lubrifiants (+20,72%) à 938 millions de dollars durant les 7 premiers mois de 2017 contre 777 millions de dollars durant la même période de 2016. S'agissant des produits alimentaires, les importations ont connu une hausse de l'ordre de 10,13% en s'établissant à 5,17 mds usd contre 4,7 mds usd, alors que celles des biens de consommation non alimentaires ont connu une hausse de 1,77%, en atteignant 4,84 mds usd contre 4,75 mds usd à la même période de l'année précédente. En termes de mode de financement des importations, sur les 26,87 mds usd des biens importés durant les 7 premiers mois de 2017, un montant global de 16,31 mds usd a été payé cash (60,7% des importations globales), en hausse de 3,23% par rapport à la même période de 2016. Les lignes de crédit ont financé les importations à hauteur de 35,93% pour un montant de 9,65 mds usd (en baisse de 6,02%), tandis que les comptes en devises propres y ont participé à hauteur de 6 millions usd (contre 2 millions usd par rapport à la même période de comparaison), soit 0,02% de l'ensemble du financement des importations. Le reste des importations a été financé par le recours à d'autres moyens de paiement à hauteur de 904 millions usd (3,36% des importations), en baisse de 17,37%. L'Italie et la Chine préservent leurs statuts de premiers partenaires. Les 5 premiers clients de l'Algérie, au cours des 7 premiers mois de 2017, ont été l'Italie avec 3,5 mds usd (16,9% des exportations globales algériennes), suivie de la France avec 2,60 mds usd (12,55%), de l'Espagne avec 2,32 mds usd (11,23 %), des Etats-Unis avec 2,09 mds usd (10,11 %) et du Brésil avec 1,39 mds usd (6,74%). Quant aux principaux fournisseurs de l'Algérie, la Chine est encore venue en tête avec 5,21 mds usd (19,40% des importations globales algériennes), suivie de la France avec 2,35 mds usd (8,77%), de l'Italie avec 1,98 mds usd (7,37%), de l'Allemagne avec 1,84 mds usd (6,85%) et de l'Espagne avec 1,75 mds usd (6,53%). Youcef Salami